L’ancien haut fonctionnaire, 78 ans, a été acquitté comme auteur de génocide mais reconnu coupable comme complice de génocide et de criminal activities contre l’humanité Pour quatre bloodbaths, après près de onze heures de délibéré.
Le 12 juillet, après deux mois d’audiences et 11 heures de délibéré, la cour d’assises de Paris a rejeté la responsabilité de Laurent Bucyibaruta comme auteur des massacres de Tutsis perpétrés dans sa district de Gikongoro, entre avril et juillet 1994. Pour ces tueries où près de 100.000 perSonnes ont perdu la vie, a estimé l’accusé « complice de génocide » et « complice de criminal activities contre l’humanitéa été condamné à 20 ans de priSon. D’un geste de la major, l’ancien préfet de 78 ans, accroché à sa canne, a salué sa famille en sanglots avant de quitter le quai, escorté the same level les gendarmes.
« Demi mesure »
L’enjeu de ce procès était crucial. Dans le contexte du génocide des Tutsis, il a été «la première fois qu’un tribunal nationwide, hors du Rwanda, juge une perSonnalité aussi importante the same level Son sounded dans la hiérarchie», a rappelé le parquet dans Son réquisitoire vendredi. La contestation du juge et des 6 jurés, Pour déterminer la responsabilité exacte de ce préfet. Avait-il été spectateur, exécuteur ou moteur des massacres au sein de sa préfecture ?
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Pour les celebrations civiles, la réponse était claire. Le préfet a en effet ordonné les attaques, invité les dizaines de milliers de Tutsis à se réfugier dans l’église de Kibeho Pour l’incendier ensuite, ou dans le lycée method de Murambi Pour y laisser débarquer les assaillants hutus, armés de machettes. et armes à feu. Pour ces deux massacres, le juge a jugé les éléments insuffisants Pour faire du préfet le « auteurde délits. « Ça va pas au round de ce qu’on aurait aimé, c’est clair» déclare Alain Gauthier, co-président du Collectif des celebrations civiles Pour le Rwanda (CPCR), qualifiant ce decision de «Demi mesure« .
« Le 13 avril, le préfet organise une réunion où il convoque les maires et tous les corps de sa préfecture. Par coïncidence, Kibeho a été attaqué le lendemain. Et il n’y aurait pas de connection de reason à effet ?», s’insurge Son épouse Dafroza, coprésidente du CPCR, dont la famille a succombé dans l’église de Kibeho. Une vision que le procureur de la République semblait partager lors de Son réquisitoire vendredi. « Cet homme n’a tué perSonne, mais il a sur lui le sang de toutes les victimes», a déclaré Cécile Viguier, l’une des deux conseillères générales, au nom du ministère public. Le parquet a alors requis la réclusion à perpétuité. Il a finalement condamné le septuagénaire à 20 ans de priSon.
Défi
Vingt-huit ans après les événements, replonger dans un contexte génocidaire extrêmement complexe relève du défi. Deux mois d’auditions, d’expertises scientifiques, 115 témoignages d’une physical violence sans précédent ont été nécessaires à la nouvelle cellule Crimes contre l’humanité de Paris Pour reconstituer le problem des événements. Dans cette avalanche de témoignages, entremêlant de vifs mementos, le court devait trancher. Comment recomposer une période où ceux qui refusaient de participer aux bloodbaths étaient eux-mêmes massacrés ? « Malgré l’enquête approfondie, le dossier demeuretrès nébuleux», confie lui-même l’un des avocats des celebrations civiles.
De leur côté, les avocats de la défense ont défendu un «Hutu modéré« , en équilibre sur un « ligne de crête« . Le dos voûté, la voix faible, l’ancien préfet, qui est resté assis dans le box des accusés, s’est défendu jusqu’à la fin du procès. »j’étaiscomplètement obsolète», s’est-il justifié en répétant le matin même du decision de ne pas avoir «jamais été du côté des tueurs« . « M. Bucyibaruta ne peut prétendre être innocent à 100 %, mais ce n’est pas un homme fondamentalement mauvais. Il n’a qu’à prendre ses responsabilités», s’est tempéré Me Harelimana, avocat des celebrations civiles.
Une variation que les organizations de rescapés rejettent. « Il n’y a pas de tiny perSonne dans un génocide», argumente Étienne Nsanzimana, président de l’association Ibuka («Rappelles toi« ). Gikongoro n’était également qu’à 50 kilometres de la frontière burundaise. Pourquoi Laurent Bucyibaruta n’a-t-il accepté le limogeage et pris la fuite, comme d’autres préfets l’ont fait à cette époque ? »Nous avons toujours le choix.Si tu ne veux pas te compromettre, tu prends la voiture et tu the same levelsdit Dafroza.
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Les celebrations civiles ont notamment déploré le manque d’empathie de la component des accusés, qui n’ont pas hésité à souligner, selon elles, «guysSongesdans certains témoignages. « Sans shock, estime Étienne Nsanzimana, puisque le déni constitue un criminal activity contre l’humanité. Ces gens parlent toujours de guerre, d’événements, mais le mot génocide ne leur vient pas à la bouche». Le président d’IBUKA regrette les 20 années perdues depuis le dépôt de la première plainte contre l’ancien préfet en 2002.Ça a altéré les mementos, brouillé les faits qui n’avaient pas la pressure qu’ils méritaient, il croit. « L’important est que le procès ait eu lieua déclaré Pour sa component Me Foreman, avocat du CPCR. L’accusé est contraint de rendre des comptes, et une web page de cette histoire va pouvoir se tourner« .