HISTOIRE – Le boycott diplomatique des Jeux d’hiver illustre les relations de plus en plus tendues entre une Chine ultranationaliste et l’Occident.
Correspondant en Asie
En ce soir d’été, George Bush, Nicolas Sarkozy ou encore le Premier ministre australien Kevin Rudd se pressent dans le « nid d’oiseau » de Pékin, l’extraordinaire stade olympique, épicentre de la planète. Nous sommes en août 2008. C’était il y a longtemps. Le président américain souligne alors la nécessité de maintenir une relation à tout prix »constructifAvec la Chine naissante de son homologue Hu Jintao, malgré des frictions passagères.
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Quatorze ans plus tard, son lointain successeur démocrate Joe Biden sera absent des travées glaciales de la tribune présidentielle du même bâtiment, où Vladimir Poutine sera une star solitaire, aux côtés de son hôte chinois Xi Jinping, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. hiver, à Pékin, le 4 février, orchestré par le réalisateur Zhang Yimou. En pleine deadlock avec l’Occident sur l’Ukraine, le président russe aura même le grand honneur d’être le premier dirigeant étranger à se réunir officiellement…