La Chine est à son tour touchée par la variante Omicron. Il serait apparu en décembre 2021 à Tianjin, une ville de quatorze millions d’habitants située à 130 kilomètres à l’est de Pékin. Un premier cas asymptomatique a été détecté le 13 décembre chez un voyageur revenu de Pologne quatre jours plus tôt et en quarantaine. Plus inquiétant, dimanche 9 janvier, d’autres cas, qui ne semblent pas liés à celui-ci, y sont apparus : une écolière de dix ans et une employée du centre d’accompagnement scolaire de 29 ans.
Pendant ce temps, au moins deux personnes atteintes de la variante, dont un étudiant, ont entre-temps parcouru environ 500 kilomètres de Tianjin, à Anyang, une ville de cinq millions d’habitants du Henan. Ce sont les premiers cas de contamination locale par le variant Omicron.
Mardi, l’administration chinoise a signalé 10 nouveaux cas (31 la veille) à Tianjin et 87 nouveaux cas dans le Henan. Tianjin et Anyang ont pris des mesures dès dimanche pour tester toute leur population. La politique zéro Covid définie par Pékin impose en effet aux villes de plus de 5 millions d’habitants de réaliser une première série de tests en trois jours (deux jours pour les villes plus petites) et de répéter cette opération deux fois les jours suivants. .
Cas particulier de Tianjin
Située à une trentaine de minutes de Pékin en TGV, Tianjin est un cas à part. L’apparition de la variante Omicron si près de la capitale, à plus de trois semaines de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver et du nouvel an lunaire, met les administrations en alerte.
Dès dimanche, les autorités de Pékin recherchaient dans les quartiers, écoles et commerces des personnes qui s’étaient rendues à Tianjin – ou qui avaient été en contact avec une personne venant de là – depuis le 9 décembre. de ne pas sortir de chez eux.
A Tianjin, plus de 75 000 personnes ont été placées en quarantaine, et les quatorze millions d’habitants ne peuvent plus quitter la ville sans autorisation spéciale et test négatif. Il est désormais quasiment impossible d’effectuer la moindre réservation sur l’un des trains qui relient Tianjin à Pékin, des blocages ont été mis en place sur les autoroutes reliant les deux mégalopoles et, en date de dimanche, plus de 140 vols ont été annulés.
Les mesures à Tianjin sont certes moins strictes qu’à Xi’an, cette ville du Shaanxi de 11 millions d’habitants où la population est confinée chez elle depuis le 22 décembre après l’apparition de dizaines de cas positifs quotidiens – jusqu’à 157 le 27 décembre – mais Tianjin est toujours plus ou moins coupée du reste de la Chine, et les lignes de métro ont été partiellement fermées. Même situation à Anyang, où les transports publics ont été drastiquement réduits et où 1 495 cas contacts ont été placés en quarantaine.
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