Le journaliste marocain Soulaimane Raissouni, condamné à cinq ans de jail pour « agression sexuelle », a clamé son innocence lors de sa première comparution, lundi 10 janvier, devant la cour d’appel de Casablanca. Connu pour ses critiques éditoriales envers les autorités, M. Raissouni, 49 ans, est accusé d' »agressions sexuelles » par une jeune militante LGBTQ. Des faits qu’il conteste, assurant qu’il est poursuivi « À trigger de ses opinions ». Arrêté en mai 2020, l’ancien rédacteur en chef deAkhbar Al Yaoum, journal en faillite depuis mars dernier, a boycotté son procès en première occasion, de février à juillet 2021.
Lundi, devant la cour d’appel, il a catégoriquement nié avoir eu « Tout rapport » avec le plaignant, un militant des droits des minorités sexuelles, et lui demander « Harcelé, kidnappé et agressé », selon un journaliste de l’AFP présent à l’viewers. Le juge l’a notamment interrogé sur un submit Fb dans lequel la plaignante l’accuse, sous un pseudonyme, de l’avoir violé à son domicile, ainsi que sur des conversations qui prouveraient qu’il « Harcé » son accusateur. « Je n’ai rien à voir avec ces paperwork », a répondu M. Raissouni, qui a tenté de convaincre le tribunal de« Incohérences » et de « Contradictions » dans les déclarations du plaignant. Le juge a décidé de poursuivre son interrogatoire le 17 janvier.
Grève de la faim
Incarcéré depuis le 22 mai 2020, le journaliste semblait en bonne santé après avoir entamé une grève de la faim l’été dernier pour protester contre son arrestation, qui l’avait empêché d’assister à la plupart de ses auditions. essai. Il a fini par suspendre sa grève de la faim après 122 jours suite aux appels de ses défenseurs au Maroc et à l’étranger, avant d’être brièvement hospitalisé. La justice a rejeté toutes ses demandes de libération.
Son comité de soutien au Maroc a dénoncé un procès « Politique et vengeur ». Reporters sans frontières (RSF) réclame un procès » équitable « . Les autorités marocaines affirment que M. Raissouni a bénéficié d’un procès » équitable « et que les poursuites « N’avoir rien à voir avec son travail de journaliste ». Au cours du procès, le plaignant a plaidé pour sa « Droit à la justice », niant toute instrumentalisation visant à viser le journaliste.
Deux autres journalistes marocains, Omar Radi et Taoufik Bouachrine, ont été condamnés à de lourdes peines de jail pour des agressions sexuelles qu’ils nient. M. Radi est également accusé » espionnage « . Le Maroc occupe la 136e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de RSF.
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