Depuis dimanche, le Kazakhstan est le théâtre sanglant d’un important soulèvement démographique, déclenché notamment par la hausse des prix du gaz. La répression s’est encore intensifiée le vendredi 7 janvier, lorsque le président du pays, Kassym-Jomart Tokayev, a annoncé qu’il autoriserait la police à ouvrir le feu. » sans avertissement « sur les manifestants.
« J’ai donné l’ordre de tirer pour tuer sans sommation », a déclaré Tokayev lors d’une allocution télévisée, ajoutant que le « Les terroristes continuent d’endommager des biens et d’utiliser des armes contre les citoyens ». Le bilan de ces manifestations était déjà lourd jeudi : plusieurs dizaines de personnes ont été tuées, selon les déclarations de la police, plus d’un millier de personnes ont été blessées – dont 62 ont été hospitalisées en soins intensifs – et parmi les forces de l’ordre, 700 policiers ont été blessés et 18 autres sont décédés.
Dans son discours, M. Tokayev a également rejeté toute possibilité de négocier avec les manifestants et promis « Élimination » à partir de « Des bandits armés ». Il a appelé« Absurde » appelle, notamment à l’étranger, à négocier avec les manifestants en vue d’un règlement pacifique de la crise. « Quel genre de négociations pouvons-nous avoir avec des criminels, avec des meurtriers ? Nous avons eu affaire à des bandits armés et entraînés. (…) Ils doivent être détruits et ce sera fait sous peu », il a dit.
Vladimir Poutine, « a remercié[é] surtout «
Selon lui, la plus grande ville du pays et la capitale économique du pays, Almaty, a été attaquée par « 20 000 bandits » avec un « Plan clair » et une « Niveau élevé de préparation au combat ». « L’opération antiterroriste se poursuit, les militants n’ont pas déposé les armes. Ceux qui ne se rendront pas seront éliminés », a déclaré le président kazakh, reconnaissant qu’il » Il y aura[it] beaucoup de travail à faire pour tirer les leçons de la tragédie ».
Un contingent de troupes russes et d’autres pays alliés à Moscou est arrivé jeudi au Kazakhstan pour soutenir le pouvoir en place en protégeant des bâtiments stratégiques et en soutenant la police. M. Tokayev a tenu vendredi à « Merci surtout » Le président russe Vladimir Poutine. « Il a répondu très rapidement, et surtout de manière amicale, à mon appel », il a dit.
Le gouvernement a annoncé jeudi avoir plafonné le prix de vente du carburant pendant six mois. Cette mesure, détaillée sur le site Internet du Premier ministre, visait alors à « Stabiliser la situation socio-économique » dans ce pays d’Asie centrale, habitué par le passé à des taux de croissance à deux chiffres.
Le Kazakhstan souffre de la chute des prix du pétrole et de la crise économique en Russie, qui a entraîné la dévaluation de sa monnaie, le tenge et une inflation élevée. La colère a été véritablement déclenchée en fin de semaine par la hausse du prix du GPL, dans la ville de Janaozen, dans l’ouest du pays, avant de s’étendre à la grande ville régionale d’Aktau, située sur les bords de la Mer Caspienne.