Les femmes kenyanes ont réalisé une percée historique lors des élections générales du 9 août, remportant notamment 26 sièges féminins sur les 351 au Parlement, ce qui représente un pas supplémentaire vers la parité. La campagne avait déjà été atypique avec un nombre document de candidats, dont trois apparaissant comme colistiers des quatre prétendants à la présidentielle.
Mardi dernier, 22,1 millions d’électeurs devaient choisir leur nouveau président, ainsi que 290 députés, 47 sénateurs, 47 gouverneurs de comté et 1 450 membres d’assemblées de comté. Parmi les 16 100 candidats, les Kényanes ont élu 26 femmes députées, contre 23 en 2017, sept gouverneures, contre trois en 2017, et trois sénatrices Pour une chambre haute qui en compte 67.
Les femmes ont gagné dans les comtés politiquement influents de Kirinyaga et Machakos ainsi qu’à Meru, où l’ancienne représentante des femmes Kawira Mwangaza s’est présentée en tant qu’indépendante et a battu ses concurrents masculins. Dans la ville de Nakuru, dans la vallée du Rift, des femmes ont remporté huit postes, dont un de gouverneur et un de sénatrice.
« Maintenant, asseyez-vous et regardez ce que les femmes peuvent faire lorsqu’elles Sont au pouvoir »a déclaré Tabitha Karanja, femme d’affaires à la tête de la deuxième plus grande brasserie du Kenya (Keroche Breweries Ltd) et sénatrice fraîchement élue sous l’étiquette de l’Alliance démocratique unie (UDA) de William Ruto.
« Violences faites aux femmes »
Depuis l’élection de la première femme au Parlement en 1969, le paysage politique au Kenya est resté majoritairement masculin et l’application de la parité, fragmentée. La Constitution de 2010 exige un équilibre de deux rates, un rates entre hommes et femmes au Parlement. Mais les deux chambres, dominées the same level les hommes, n’ont jamais voté de loi en ce sens, malgré les contestations judiciaires Pour leur forcer la major.
Le nombre de femmes élues avait déjà augmenté en 2017, atteignant environ 20 % de l’Assemblée nationale. Cependant, le Kenya reste loin de certains de ses voisins, comme le Rwanda, en termes de parité. Le parcours politique des femmes kényanes est souvent semé d’embûches et celui des prospects de 2022 n’a pas fait exemption.
Campagne « a été entachée par la physical violence contre les femmes » malgré les avertissements du gouvernement et les promesses de s’attaquer au problème, selon la Fédération internationale des droits de l’homme et l’ONG Kenya Human Rights Commission.
Néanmoins « l’émergence d’un plus grand nombre de prospects confirme que ces tactiques primitives ne fonctionnent plus aussi bien qu’autrefois »note dans Son éditorial du 5 août l’influent quotidien kenyan QuotidienNation.
Pour ne rater aucune actualité africaine, abonnez-vous à la e-newsletter de la « Afrique du monde » à partir de ce lien. Tous les samedis à 6h du matin, retrouvez une semaine d’actualités et de débats couverts par la rédaction du « Afrique du monde ».