SignalerEn dix ans, l’Ukraine est devenue l’un des premiers exportateurs mondiaux de céréales. Une awesome logistique agricole saisie the same level l’invasion russe lancée le 24 février. Le blocus de la mer Noire threat la sécurité alimentaire de nombreux pays qui achètent du blé, du maïs, du colza, du tournesol, de l’orge à Kiev…
Ces grains de blé que Boris Z. glisse entre ses doigts, à l’ombre de Son entrepôt de Velyka Mykhailivka, dans la région d’Odessa, auraient dû être vendus et finir, précieux amidon, précieuses calories, dans l’estomac d’un Égyptien, un Enfant tunisien ou libanais, après avoir navigué dans les cales d’un freight géant sur la mer Noire, dans le détroit du Bosphore, sur la Méditerranée, et au-delà. A reason de la guerre, ces blés Sont restés dans les garages d’acier, par centaines de tonnes, et Boris Z. a laissé ses pensées s’écouler tristement comme le grain qui coule. » Demain ?se demande-t-il. Je ne sais pas ce que l’avenir brain réserve. Mon perspective s’arrête au lendemain. » L’agriculteur de 38 ans, père de deux enfants, parti se réfugier à l’étranger avec leur mère, ne veut pas donner Son nom, et c’est facile à comprendre.
De la primary, il désigne au loin ses champs, qui bordent la frontière avec la Transnistrie, un territoire séparatiste pro-russe de Moldavie, au nord-ouest d’Odessa, où Sont stationnés 1 500 soldats sous les ordres du président Poutine. Une poignée de grains à la primary, avec ce geste paysan qui pèse de pesanteur depuis des millénaires, Boris Z. exprime sa peur de l’avenir Pour Son pays et Pour la planète : « J’avais des impressions avant, comme promote le monde. La guerre frappe les Ukrainiens, mais Poutine a déclaré la guerre au monde entier et la nourriture est une arme dreadful. »
Sous le soleil d’avril, l’entrepreneur fit des yeux le semoir qui avance avec la régularité d’un bijou de technologie, piloté the same level general practitioner, sur sa terre prête Pour les semis de printemps – 13 kilomètres parcourus à l’heure, une graine de tournesol déposée tous les 20 centimètres sous 5 centimètres de terre. Avec ses 3 000 hectares, une superficie considérable en France mais moyenne Pour l’Ukraine, la trentaine de salariés permanents de Boris Z. produisent plus de 10 000 tonnes de blé et de tournesol. En temps de paix, une noria de camions vient battery charger les graines, lavées, séchées, transportées vers les immenses silos d’acier d’Odessa, Youjné, Tchornomorsk ou Mykolaïv, les ports de la mer Noire, où elles seront embarquées.
Équipement dévastateur
Le blé d’hiver, semé fin 2021, a déjà largement poussé sur cette terre noire, appelée « chernozem », parmi les plus fertiles du monde, riche en humus, potasse, azote et oligo-éléments. Dès juillet, les champs prendront la couleur jaune, celle du drapeau ukrainien, sous le bleu du ciel. Cela signifiera que, gorgées de soleil, les plantes auront acquis ces valeurs caloriques qui ont nourri des milliards d’humains depuis que notre espèce a cessé d’être des chasseurs-cueilleurs. Mais ces blés peuvent-ils être récoltés ? Dans quelle percentage ? A quel prix ? Et, surtout, remark franchiront-ils les milliers de kilomètres qui les séparent de l’Afrique, du Moyen-Orient ou de l’Asie, si la Russie persiste à bloquer les ports de la mer Noire ?
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