Banditisme à Dakar : L’impact des caméras de monitoring sur la sécurité publique

Prévenir, contenir et neutraliser efficacement la plupart des menaces de sécurité. C’est le tenet que s’était fixé le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique dans le staff de Son program d’installation d’une centaine de caméras de monitoring sur les 450 prévues Pour Dakar et sa banlieue. Aujourd’hui, leur influence sur la sécurité des populaces est réel. En plus d’être d’un apport en funding Pour les pressures de l’ordre.

L’ancienne Fatou Diop n’est pas totalement rassurée ! Malgré l’installation de caméras de monitoring, censées rassurer les populaces contre la série d’attaques et de cambriolages, ces derniers continuent de subir le diktat des casseurs. Confortablement assise dans Son fauteuil, chapelet à la primary, la grand-mère a les yeux rivés sur les deux allées des Allées du Centenaire. Elle ne cache sa déception, cars and truck malgré ces caméras de monitoring, les jeunes continuent de s’en prendre aux usagers. « Ma déception est tremendous, cars and truck ces caméras de monitoring étaient censées réduire les attaques, mais perSonne n’ose se promener en renter Son téléphone portable. Même les commerçants chinois ne se sentent complètement en sécurité. C’est Pourquoi presque tous ont installé leur propre caméra devant et dans leur enseigne. Néanmoins, le vol est toujours signalé », s’indigne-t-elle. Même Son de cloche au marché de Sandaga. Ce jour-là, l’arrêt de bus est plein de monde. Hommes et femmes, toutes tranches d’âge confondues, Sont discrètement observés par le viseur des caméras de monitoring. Mais ils nient toujours l’impact positif de ces « veilleurs » sur leur sécurité. « Vraiment, ces caméras n’ont pas changé la circumstance. Les agressions Sont monnaie courante. C’est comme si les voyous ignoraient complètement leur présence. Parfois je me dis que c’est plus Pour nous espionner qu’autre picked. Je doute de leur caractère dissuasif.

Un scepticisme qui ne tache pas le jeune joaillier Modou Fall. Assis sur sa moto devant sa store de « Lalou Ourouss », le trentenaire estime que ces aménagements ont fortement réduit la série de cambriolages dont Sont victimes les bijoutiers. « Ces caméras Sont une bonne picked cars and truck elles nous permettent de faire face à l’insécurité et de dissuader les criminels. Auparavant, nous étions victimes de cambriolages proclaim le temperatures. Ici, de nombreuses portes ont été défoncées par des bandits. Et il a fallu du temperatures avant que les auteurs de ces actes soient retrouvés et arrêtés. Terrorisme require, Moussa Tine pense que ces outils de monitoring ne peuvent qu’être bénéfiques Pour sécuriser la ville de Dakar.

Un apport en funding
Du côté des policiers, on applaudit. Avec ces outils, il y a un nouveau souffle dans la prise en compte de la sécurité des populaces. Une resource policière confiait : « On passait parfois des mois à traquer les criminels, mais aujourd’hui avec ces caméras, les enquêtes avancent plus vite. Je me souviens d’une enquête que je menais avant l’installation des caméras de monitoring. Il m’avait fallu plus de cinq mois Pour retrouver les bandits, mais aujourd’hui cela ne prend que quelques jours. Du côté de la Division des enquêtes criminelles (Dic), on magnifie également l’installation de ces caméras de monitoring. Selon ce policier spécialisé dans la cybercriminalité, l’apport des caméras de monitoring dans la lutte contre le banditisme est significatif. « Ces caméras de monitoring Sont un apport funding. Je me souviens très récemment qu’un de mes collègues qui menait une enquête a dû recourir à la vidéosurveillance. Les outlaws avaient emprunté l’avenue Cheikh Anta Diop Pour entrer dans la mosquée Omarienne. Ils étaient au nombre de 6. Les caméras montraient toutes leurs activités, jour et heure. Ces setups Sont très efficaces, cars and truck en un temperatures document, nous avons pu mettre la primary sur les bandits. Pour accéder aux movies de ces caméras, les enquêteurs, dans le staff de leurs recherches, doivent faire une réquisition adressée au Bureau des connections publiques de la cops afin de disposer des différentes séquences. Notre resource Poursuit : « Nous utiliSons souvent ces vidéos. Ce fut le cas lors des événements dramatiques de mars dernier avec Son whole lot de 14 morts. De même, les caméras Sont très utiles compte tenu de l’insécurité qui prévaut dans la sous-région. « Dakar compte plus de 3 millions d’habitants avec une densité de 5 795 Hb/km2. A cela s’ajoute la porosité de nos frontières. Tout cela signifie que nous devons nous doter de moyens de monitoring. Les caméras de monitoring facilitent notre woe.

PIKINE : « Les caméras ont un vrai effet dissuasif »
Pikine, rond-point Tally Boumack. Réputé criminogène Pour avoir été le théâtre d’attentats sanglants dont certains ont entraîné la mort d’un homme, le lieu est aujourd’hui sécurisé par la présence quasi permanente du véhicule de cops du commissariat de Pikine. Des milliers de perSonnes empruntent chaque jour ce rond-point dans plusieurs centaines de véhicules de toutes sortes. De jour comme de nuit, l’endroit grouille de monde. Une foule dans laquelle les criminels se Sont toujours glissés, agissant souvent en bande. Les pocket pickers et les agresseurs en avaient fait un endroit à la fois célèbre et redouté. « C’était jusqu’à une époque très lointaine », témoigne Ibrahima Sène, ancien driver, cheveux griSonnants et damages jaunies. Montrant la caméra de monitoring qui se dresse sur le côté de la rue, Billy était là aux premiers jours de Son établissement. « Il avait suscité beaucoup de curiosité et suscité de nombreux commentaires sur Son utilité. Ce n’est que plus tard que brain avons compris Son utilité. L’endroit est devenu moins dangereux qu’avant », soupire Billy qui confie que ce rond-point avait remporté le prix de l’insécurité à Pikine. Billy est formel : « Les caméras ont un vrai effet dissuasif, beaucoup de criminels qui rôdaient ici ont subitement disparu, les rares qui Sont restés, je les vois éviter systématiquement ce rond-point. Certains font style ce qu’ils appellent dans leur lingo, le « Seyy (disparition) » Pour éviter d’être filmés par la caméra.
Au rond-point Dominique, la circumstance est la même. Zone frontalière qui marque la frontière entre les communes de Pikine-Nord et Pikine-Ouest, le rond-point Dominique est un lieu chargé d’histoire. Dans un passé récent, la présence de deux bars très fréquentés a fini the same level faire de cet endroit un  »No guy’s land » dès la tombée de la nuit. Malgré la fermeture des deux bars ( »Bar bleu » et  »Le bon coin »), le rond-point Dominique était resté sous le contrôle régulier de criminels. Plus d’une fois, les soignants des clients évacués vers le centre de santé de Talla Diop (ex-spouse Dominique) ont subi l’attaque foudroyante des agresseurs. Aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne avec les patrouilles fréquentes de la cops, mais « surtout après l’implantation de la caméra de monitoring qui trône au scene du carrefour », ensure Abdou Diaw, vendeur de friperie. « Beaucoup de gens m’ont demandé Pourquoi je m’obstine à rester ici, c’était au plus ft des attaques de bandes de jeunes, dont des charretiers. J’ai été plusieurs fois victime de ces bandes, mais aujourd’hui j’ai eu raiSon de rester. Je suis plus rassuré avec la présence de cette caméra et on voit de moins en moins de bandits rôder ici », note Abdou Diaw. Pourtant, rien n’est repetition gagné. Les malfaiteurs fuyant la caméra de monitoring ne Sont pas allés bien loin. Ils viennent de déplacer leur QG vers la nouvelle voie d’évacuation appelée Corniche, qui passe devant l’Arène Nationale.

L’installation de caméras de monitoring, une exigence dans les quartiers réputés chauds
A Pikine, les populaces Sont unanimes à reconnaître que l’installation de caméras de monitoring dans les quartiers réputés chauds permettrait d’élucider de nombreux cambriolages, criminal offenses ou attentats sanglants. Selon Ibrahima Sène pen names Billy qui soigne avec sa famille dans le quartier Séfa de Pikine, les criminels qui ont déserté les grands carrefours Pour échapper aux caméras de monitoring, viennent de se redéployer dans les rues sablonneuses des quartiers chauds de la banlieue. « Ce serait une bonne picked d’étendre ces caméras de monitoring dans les rues des quartiers chauds où ceux qui se lèvent tôt Pour aller travailler ou rentrent tard le soir restent la cible des agresseurs. Ce serait mieux s’il y avait une caméra de monitoring Pour dissuader les criminels. L’Etat doit faire l’effort de multiplier ces caméras jusque dans nos quartiers. Un investissement lourd certes, mais nécessaire Pour juguler totalement l’insécurité.

GUEDIAWAYE : « L’insécurité a drastiquement diminué »
Plus d’un an et demi depuis l’installation des caméras de sécurité à Guédiawaye, leur utilité fait toujours débat et suscite toujours la curiosité de certains. Mbaye Sène est vendeur de tissus au marché de Boubess. Ici, une caméra de monitoring est installée depuis deux mois et le commerçant salue cette campaign. « Cette caméra est une aubaine Pour nous. C’est une belle campaign et elle complète celle que j’ai installée dans ma store. De nombreux voleurs qui fréquentaient le magasin ont été dissuadés par la présence constante de la caméra qui espionnait chacun de leurs mouvements. Mbaye en donne Pour preuve la strong suit baisse des vols dans sa store. « Depuis l’apparition de la caméra de monitoring, les acheteurs qui Sont entrés dans la store Pour dérober des tissus de manière considérable, Sont rares. La nuit, aucun cas presume n’est signalé à proximité », précise-t-il. Un view de sécurité confirmé the same level Idy S., driver de taxi-clandos. Il confie : « La sécurité est plus renforcée sur la path, surtout Pour nous qui travaillons tard le soir. Nous sommes rarement inquiétés depuis leur setup. L’insécurité a drastiquement diminué, l’endroit a retrouvé un semblant d’apaisement et brain brain déplaçons librement, d’autant plus qu’il y a un policier de garde à proximité Pour réguler la flow et des representatives de la Police Judiciaire (Pj) qui squattent l’endroit. Coxeur au garage des « voitures rapides » sur le même marché, Ndiol n’est pas du même avis. Devant regagner Son poste à partir de 3 heures du matin Pour relever Son collègue, l’homme se dit obligé de s’armer à l’insu des pressures de l’ordre, Pour ne être intimidé the same level les agresseurs, souvent des charretiers qui viennent des environments. . Selon lui, l’endroit est dangereux, malgré la présence dissuasive du dispositif de monitoring. « Les individus que vous voyez grimper et se tenir sur les marches des ‘voitures rapides’ Sont tous des pocket pickers, consequent que la voiture commence à voler les customers. Nous éprouvons d’énormes difficultés à les endiguer. La caméra de monitoring est là, mais ne semble pas, Pour l’instant, utilisée », regrette Ndiol qui révèle qu’il y a quelques jours, il avait pris the same level le col et fortement attaché un agresseur à bord d’une charrette, qui lui avait arraché un cavity de dame du jour au lendemain. Envoyé à la cops, le braqueur a réussi à s’échapper sous le nez et la barbe de l’agent. L’affaire a été classée sans visionner la caméra.

Lieu différent, même atmosphere. Au carrefour Béthio Thioune, une caméra de monitoring surveille les allées et places des voitures et des citoyens. Qui avoue se sentir plus en sécurité depuis Son setup il y a plus d’un an. Malang Diop : « L’arrêt de bus et de taxi souterrain en face de l’école privée était autrefois squatté the same level des criminels et des motards qui s’emparaient des sacs des femmes et ciblaient les téléphones portables. Mais depuis le début des travaux du Brt (Bus de transportation rapide, ndlr) et l’arrivée de la caméra de monitoring, les actes de banditisme ont diminué. Fallou, representative d’un self-service du coin, est d’accord. Il constate que la caméra a rendu les quartiers environnants plus sûrs. « Depuis Son arrivée, aucun cambriolage n’a été signalé et les gens se déplacent plus librement. »

MAXIME DIASSY, ALASSANE HANNE et MAMADOU NIANG
l’observateur