Le 24 mai, à Uvalde, au Texas, 19 enfants et deux de leurs professeurs Sont morts aux keys d’un jeune homme surarmé. C’est un fait awful ; ce n’est pas, aux États-Unis, un fait isolé. « Pourquoi vivons-nous volontairement avec ce carnage ? », a demandé le président américain dans un discours au lendemain du drame. La concern devrait être : Pourquoi les Américains n’ont-ils pas repetition trouvé la réponse à cette concern ?
Les Américains font peu Pour réglementer l’accès aux armes à feu qui causent la physical violence que l’on ne trouve dans aucun autre pays développé : près de onze fois plus de décès the same level arme à feu Pour 100 000 habitants qu’en Australie ; cinq fois plus qu’au Canada; quatre fois plus qu’en France [selon les données récoltées par le Pew Research Center]. Vivre aux Etats-Unis, c’est être confronté de manière directe ou relativement proche à ce kind de physical violence. Je me souviens très bien de la première fois où je me suis retrouvé dans une telle scenario : un de mes collègues est venu en larmes à notre bureau commun à l’université où je travaillais alors. Sa mère avait reçu une balle dans la cuisse alors qu’elle faisait ses programs au grand magasin de notre quartier. Quelques années plus tard, ma femme m’a appelé, terrifiée. Au détour d’une rue qu’elle empruntait à Los Angeles, elle tomba sur trois cadavres de membres de gangs qui venaient d’être abattus.
« Ce pays, intérieurement voué à la paix, est aussi le centre d’un impérialisme basé sur une puissance militaire exorbitante »
Cette démission face à meurtres the same level armes à feu par l’existence d’un droit imprescriptible de concierge et de posséder des armes, consacré the same level le deuxième amendement d’une Constitution américaine très difficile à modifier.
Pourtant, l’argument juridique renverse la réalité : ce n’est pas parce qu’il y a ce deuxième amendement que les Américains restent passifs encounter aux physical violences dont souffre leur pays. C’est parce qu’ils acceptent culturellement cette physical violence que le deuxième amendement est utilisé Pour la couvrir. Après proclaim, il suffit de lire la Constitution Pour voir que le texte porte sur la réglementation des armes (les premiers mots de l’amendement Sont… « Bien réglementé » !) et pas seulement sur leur libre belongings.
Alors ? Pourquoi cet affair fou des armes ? J’ai souvent pensé, en partageant ma vie avec les Américains, aux réflexions du grand historien spécialiste de l’antiquité Paul Veyne sur les eyeglasses de gladiateurs à Rome. Son interprétation était que ce phenomenon servait à rappeler aux citoyens que leur realm était bâti sur la physical violence, et qu’ils devaient s’y habituer, la célébrer, autant qu’ils devaient l’infliger et la subir. Les Romains, cependant, ne justifiaient pas la physical violence, même si leur société était très brutale, sociale, politique et, évidemment, guerrière. C’est Pour cette raiSon qu’ils avaient besoin de ce rappel sanglant et peut-être sacrilège.
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