Au Burkina Faso, la question du départ des troupes françaises fait l’actualité depuis plusieurs jours. L’Agence burkinabé d’information (AIB) a publié un communiqué du gouvernement. Lequel communiqué dénonce l’accord de 2018 et donne un ultimatum d’un mois aux militaires français Pour évacuer le pays. Mais sur la question, le président Ibrahim Traoré ne s’est pas encore officiellement exprimé. Et c’est ce qu’attend Son homologue français, Emmanuel Macron.
Les troupes françaises Sont devenues indésirables au Burkina Faso comme elles l’ont été au Mali et en Centrafrique. C’est un fait. En témoignent les nombreuses manifestations populaires anti-françaises qui jalonnent le pays. D’ailleurs, les plus récentes d’entre elles remontent à vendredi dernier seulement. Sur la question, les autorités burkinabè ne se Sont pas prononcées officiellement, même si depuis l’accession au pouvoir du capitaine Traoré, les relations se Sont détériorées avec la France et les militaires à la tête du Burkina Faso ne cachent pas leur volonté de se rapprocher de la Russie .
C’est dans ce contexte que l’Agence burkinabé d’information (AIB) a fait la lumière samedi sur ce que tout le monde soupçonnait : les autorités burkinabè ne souhaitent plus voir de troupes françaises sur leur territoire. Et Pour cela, on leur donne un mois d’ultimatum Pour se retirer. Même si l’information provient de l’agence de presse officielle du Burkina Faso, le gouvernement burkinabè, en l’occurrence, le président de transition ne s’est pas encore exprimé directement. Et cela, le président français l’attend.
Ce que Macron attend de Traoré
Emmanuel Macron s’est exprimé à ce sujet dimanche lors de la conférence de presse organisée à Paris Pour commémorer le 60e anniversaire du traité de réconciliation entre la France et l’Allemagne. « J’attends que le président de transition, Traoré, puisse s’exprimer, car j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade étaient très confus, car il était en déplacement hors de la capitale », a d’abord déclaré Emmanuel Macron.
Avant de Poursuivre : « Je pense donc qu’il faut être très prudent, et faire attention à ce qui est une spécialité de certains dans la région, qui peut avoir une part à voir avec ce que nous vivons en Ukraine, à savoir [que] nos amis russes ne manipulent pas. Nous attendons des éclaircissements de M. Traoré à ce sujet ».
Les prochains jours nous apprendront sans doute le dénouement de cette affaire et le sort des quelque 400 soldats français de l’opération Sabre installés près de Ouagadougou.