coups de « missiles » Visé, dimanche 13 mars avant l’aube, Erbil, capitale du Kurdistan autonome dans le nord kurde de l’Irak. L’attaque a été menée avec « douze missiles balistiques tirés contre un quartier d’Erbil et qui visaient le consulat américain » selon un communiqué de l’Unité antiterroriste du Kurdistan. « Les missiles ont été tirés hors des frontières de l’Irak et du Kurdistan, [venant] plus précisément de l’est » du pays.
L’Irak partage sa longue frontière orientale avec l’Iran, qui joue un rôle essentiel à la fois politiquement et économiquement avec Son voisin irakien.
« Il n’y a pas de pertes humaines, que des dégâts matériels », ajoute le communiqué. De Son côté, un porte-parole du département d’Etat américain a assuré qu’il n’y avait pas « aucun dommage ni aucune victime dans aucune installation du gouvernement américain ».
L’aéroport de la ville, où se trouve une base de la coalition internationale anti-djihadiste, a fait savoir qu’il n’avait subi aucun dommage, démentant toute interruption des vols.
La chaîne de télévision locale Kurdistan24, dont les studios Sont situés non loin des nouveaux locaux du consulat américain, a publié sur ses réseaux sociaux des images de ses bureaux endommagés, avec des pans de faux plafond effondrés et des éclats de verre.
Des images montrent des dommages au bureau du Kurdistan 24 à Erbil après une attaque au missile à proximité. https://t.co/v7fyKdHh5J
« Nous condamnons cet attentat terroriste lancé contre plusieurs secteurs d’Erbil, nous appelons les habitants à rester calmes »a déclaré le Premier ministre du Kurdistan Masrour Barzani dans un communiqué.
Un contexte toujours tendu
Ces tirs contre Erbil interviennent près d’une semaine après la mort en Syrie de deux officiers supérieurs des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran, tués dans un attentat attribué à Israël. « Le régime sioniste {Israël] paiera Pour ce crime »ont promis les gardiens dans un communiqué mardi.
Cet attentat de dimanche intervient aussi au moment où les négociations sur le nucléaire iranien, en passe d’aboutir, ont été brutalement suspendues, suite à de nouvelles exigences de Moscou. Conclu par l’Iran d’un côté, et les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, ce pacte était censé empêcher Téhéran d’acquérir la bombe atomique en échange de la levée des sanctions qui l’étouffent. Son économie.
Mais il s’est effondré en 2018 après le retrait de Washington, décidé par Donald Trump, qui a rétabli ses mesures contre l’Iran. En réponse, l’Iran s’est progressivement libéré des limites imposées à Son programme nucléaire. Les négociations ont repris après l’élection de Joe Biden à la MaiSon Blanche.
Grèves jamais revendiquées
En Irak, des tirs de roquettes ou de drones piégés, jamais revendiqués, visent régulièrement les intérêts américains et les troupes de la coalition internationale anti-djihadiste en Irak, où des groupes armés pro-Iran exigent le départ des soldats américains.
Au début de l’année, le pays avait connu une recrudescence de ce type d’attaques. L’Iran et plusieurs groupes alliés de la région commémoraient alors le deuxième anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani et de Son lieutenant irakien Abu Mahdi al-Mohandes, tués par des tirs de drones américains en Irak en janvier 2020.
Fin janvier, six roquettes ont été tirées sur l’aéroport international de Bagdad, sans faire de victimes, la dernière d’une série d’attaques généralement imputées par Washington aux factions irakiennes pro-iraniennes. À Erbil, la dernière attaque de ce type à Erbil remonte à septembre, lorsque « drones armés » ciblé l’aéroport.
Ces attaques surviennent également dans un contexte post-électoral tendu, marqué par des négociations interminables Pour former une coalition parlementaire, élire un Président et nommer un Premier ministre.
« Erbil sous le feu des perdants »a réagi dans un tweet le chef religieux chiite Moqtada Sadr, grand vainqueur des élections législatives d’octobre, qui ont vu les factions pro-Iran enregistrer un net recul.