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C’est un monde où les marchés publics se négocient au comptant et où des hauts fonctionnaires sont nommés pour mettre à genoux les establishments dont ils ont la responsabilité. Un monde où les plus capables sont licenciés et les lanceurs d’alerte sont tués. Qui a détruit les companies publics et siphonné les caisses de l’État au revenue d’une clique de politiciens et d’hommes d’affaires tout-puissants.
Après « Quatre années épuisantes », Le juge Raymond Zondo a remis au président sud-africain Cyril Ramaphosa, mardi 4 janvier, la première partie du rapport de la fee d’enquête sur la corruption endémique qui a marqué le mandat de Jacob Zuma (2009-2018). « Un second décisif dans les efforts de notre pays pour mettre fin à l’ère de l’emprise de l’État et restaurer l’intégrité, la crédibilité et la capacité de nos establishments et, plus necessary encore, de notre gouvernement », a salué le chef de l’Etat.
Avec plus de 300 témoins entendus, près de 1 500 personnes mises en trigger et 1,7 million de pages de paperwork compromettants recueillies, le travail entrepris par la fee est à la hauteur du traumatisme. Avec ce premier tome de près de 900 pages, il a donné naissance à une description « A peine croyable » du « Corruption rampante » qui a tourmenté les establishments publiques pendant une décennie. Jacob Zuma lui-même est incriminé par une quarantaine de témoins.
Les frères Gupta en fuite à Dubaï
Dans les années 2010, l’ancien chef de l’État a été impliqué dans de nombreux scandales de corruption impliquant des frères et sœurs d’hommes d’affaires d’origine indienne, les Gupta. Désormais en fuite à Dubaï, ces derniers sont accusés d’influencer la nomination de ministres et de cooks d’entreprises publiques afin de siphonner les marchés publics sur fond de malversations massives.
Un premier doc accablant sur ces schémas de corruption a été rendu public en 2016 par le Médiateur de la République, Thuli Madonsela. Il a notamment recommandé la création d’une fee d’enquête pour faire la lumière sur ce que les Sud-Africains appellent la « prise de l’État » (« Seize d’État »). Jacob Zuma, après avoir tenté de faire taire le rapport, a finalement cédé. Il a été contraint de démissionner quelques mois plus tard.
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