En 2020, lorsqu’il débarque dans l’administration civile israélienne, le bras de l’armée qui gère au quotidien les affaires des Palestiniens en Cisjordanie occupée, Nadav King comprend vite que Pour être un bon officier, il lui faut un Bnei siakh. En hébreu, ce terme signifie « interlocuteur ». « Un euphémisme qui fait en réalité référence aux salariés » Des Palestiniens, raconte l’Israélien de 24 ans qui a quitté l’armée en 2021.
En poste à Bethléem, au centre de la Cisjordanie, l’une de ses principales prérogatives consistait alors à distribuer, hors des voies officielles, des permis Pour Israël à ces collaborateurs et à leurs proches, en échange de leur fidélité. « C’est l’une des pratiques qui illustre le mieux la corruption de l’administration civile, il dit. Quel devrait être le droit fondamental de chaque perSonne [circuler librement] devient le privilège de quelques-uns. »
Son témoignage, ainsi que ceux de plus d’une cinquantaine d’anciens militaires affectés au Cogat (Coordination des activités gouvernementales dans les Territoires), l’organisme militaire dont dépend l’administration civile, ont été publiés par l’ONG des vétérans israéliens Breaking the Silence dans un nouveau relationship intitulé « Régime militaire », publié le lundi 1euh août.
Il offre un aperçu sans précédent de la bureaucratie de l’occupation israélienne et de ses pratiques arbitraires, y compris l’utilisation de Bnei siakh. Ces derniers Sont recrutés parmi les notables locaux : maires ou cooks communautaires, dignitaires religieux, responsables de la sécurité ou repetition hommes d’affaires ayant des intérêts avec Israël. À Bethléem et aux alentours, les Israéliens ciblent également les chrétiens qui « vus the same level les militaires comme des occidentaux à qui on peut parler, note Nadav King. Ils rapportent beaucoup d’argent à la ville ».
Un « rôle clé dans l’occupation israélienne »
Les connections avec ces collaborateurs Sont étroites : lorsque Nadav King était en fonction, deux ou trois d’entre eux venaient chaque jour chercher des solutions, directement dans les bureaux de l’administration civile. Les soldats « allaient parfois chez eux, invités Pour le knafeh »célèbre treat du Moyen-Orient avec du fromage et des cheveux d’ange, décrit le jeune Israélien.
Sur Son canapé, dans les hauteurs de Haïfa, ville du nord d’Israël, Nadav King fait défiler une discussion sur WhatsApp avec Son supérieur de l’époque, archivée sur Son téléphone perSonnel. Presque chaque jour, il recevait une nouvelle demande. Soudain, le maire d’une colonie israélienne voisine demande des autorisations Pour une dizaine de ses protégés, afin qu’ils puissent aller prier à Jérusalem ; un autre jour, il est maire ce qui nécessite la levée des limitations de déplacement imposées à sa fille… Tout cela en dehors de toute procédure officielle, dans l’opacité.
Il vous reste 67,59% de cet write-up à lire. Ce qui fit est réservé aux abonnés.