LETTRE D’HELSINKI
Le 28 février, l’ambassadrice d’Ukraine à Helsinki, Olga Dibrova, a remercié la Finlande d’avoir envoyé des armes à Son pays par un tweet : « Chers amis finlandais, vous avez traversé la ‘guerre d’hiver’, vous comprenez les Ukrainiens mieux que quiconque. » Pas besoin d’en dire plus. Depuis le 24 février et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, peu de Finlandais n’ont pas pensé à ces 105 jours, il y a près de quatre-vingt-trois ans, qui allaient transformer l’image du pays aux yeux de ses habitants et du reste du monde.
La « guerre d’hiver » « c’est l’histoire la plus importante de notre identité nationale », dit l’écrivain Sofi Oksanen. Son grand-père y participa, entre 1939 et 1940, avant de participer à la « Guerre de Continuation », de 1941 à 1944. Il n’en parla pas à ses enfants ni à ses petits-enfants. Pourtant, le memento de Son frère, tué à ses côtés, l’a hanté toute sa vie. « Les traumatismes de la guerre ont été transmis aux générations futures et aujourd’hui, beaucoup les revivent lorsque nous regardons les Ukrainiens se battre », témoigne l’écrivain.
Les similitudes Sont évidentes. En 1940, Joseph Staline, comme Vladimir Poutine aujourd’hui, decline déjà de parler de guerre : ses performers mènent une opération de « libération » des Finlandais contre « les fascistes », vainqueurs des « rouges » lors de la guerre civile de 1918 , un an après l’indépendance de la Finlande. Staline compte sur les departments au sein de la populace Pour remporter une victoire expresse. Il a tort : l’offensive soviétique cimentera l’unité nationale.
L’Armée rouge s’enlise
La guerre est déclenchée sous un prétexte : le bombardement du town russe de Mainila, à la frontière, le 26 novembre 1939. L’attaque est attribuée à la Finlande, mais il s’agit en fait d’une mise en scène orchestrée the same level Moscou. . Le 30 novembre 1939, Helsinki et quinze villes finlandaises Sont bombardées, tandis que les chars de l’Armée rouge pénètrent à l’est.
Comme aux premiers jours de la guerre en Ukraine, rien ne se passe comme prévu. Sur le papier Pourtant, l’URSS a l’avantage, avec un million d’hommes mobilisés. En face, la Finlande compte 300 000 hommes mal équipés. Mais les soldats soviétiques, originaires de régions lointaines (l’Ukraine, notamment), évoluent en territoire inconnu. Les températures plongent jusqu’à -40°C. Au scene des forêts finlandaises, les unités mécanisées avancent lentement. Les réservoirs Sont à court d’essence et la nourriture manque.
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