Mario Draghi, Premier ministre démissionnaire, doit s’expliquer avec les partis de sa majorité, mercredi, devant le Parlement.
Rome
Et maintenant? Vendredi, toutes les chaînes d’information ont vu politologues et élus tenter de décrypter l’étrange crise politique non parlementaire qui secoue l’Italie depuis le 14 juillet. Après une sequence de rebondissements, l’incertitude est totale : après avoir présenté sa démission à la tête de gouvernement au président de la République, Sergio Mattarella, qui ne l’an accepté, Mario Draghi doit faire une interaction aux parlementaires mercredi prochain. Par cette déclaration, il entend surtout expliquer les raiSons de Son geste spectaculaire, alors qu’il venait d’obtenir jeudi 14 juillet un ballot de confiance du Sénat à une très huge majorité de 172 voix.
Après ce discours, chaque parti devra se positionner publiquement sur la fin du gouvernement, ou Son maintien Pour Poursuivre Son activity. Mais, à la demande de Mario Draghi, il ne devrait pas y avoir de ballot de confiance à l’issue des débats. Durant ces cinq jours, jusqu’à mardi soir, les composantes de la majorité Pourront peser les raiSons de rester ou de partir, proclaim en discutant entre elles des stratégies possibles. Mattarella a ainsi voulu les obliger à réfléchir aux conséquences de leurs actes Pour le pays et Pour leur parti, afin qu’ils prennent leurs responsabilités.
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Au-delà des déclarations perSonnelles des élus, on ne connaît , Pour l’instant, la setting officielle des différents partis, qui tiendront leur conseil nationwide entre lundi et mardi prochains. Hors celui de Fratelli d’Italia, seul parti de l’opposition, qui appelle à un retour rapide aux urnes. Et celle du Parti démocrate qui tente désespérément de renouer les fils au sein de la majorité, Pour sauver le gouvernement Draghi, et au-delà préserver la stratégie d’alliance avec le M5S, seul espoir de la gauche aux législatives de mai prochain.
Quatre scénarios
A la veille du week-end, quatre scénarios étaient envisagés, avec des probabilités de réalisation difficiles à évaluer, tant les jeux bougent repetition. Premier scénario, Mario Draghi retire sa démission, qui n’est pas repetition irrévocable. Face aux appels à la responsabilité du président de la République, qui veut voir la fin de la législature en mai prochain, mais aussi face aux appels des démocrates, Italia Viva, Forza Italia et une partie de la Ligue des business owners de Nord, Mario Draghi finit par accepter de rester, après avoir imposé ses problems à proclaim le monde. Il remonterait sur le devant de la scène, sans vraiment en sortir, avec la même majorité »de l’unité nationale » ou presque.
Deux fois déjà, des présidents du Conseil ont accepté de prendre leur démission : Giovanni Spadolini en 1982, et Lamberto Dini en 1997, l’intérêt supérieur du pays ayant fini par l’emporter. Mais Mario Draghi, que l’on dit amer, se dit fatigué, Pour aller de l’avant, des négociations incessantes avec les composantes de sa majorité, notamment avec le M5S à l’extrême gauche, et avec la Ligue, à l’extrême droite. . Il considère que la majoritéde l’unité nationale», créé en février 2021 Pour faire face aux deux urgences du minute – sanitaire et celle de la définition du strategy de relance Pour obtenir les fonds de Bruxelles -, n’a plus le ciment qui lui a permis de vaincre l’opposition. Il jure que il ne se lancera pas dans de vaines prolongations.A l’approche des législatives, chaque parti est tenté de jouer Son rôle, et l’accepter serait, à ses yeux, condamner le gouvernement à l’impuissance, en se soumettant aux diktats de l’un et de l’autre. autre, Pour finir the same level mettre en péril sa crédibilité perSonnelle.
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C’est Pourquoi un nouveau gouvernement Draghi, un « Draghi bissans le Mouvement 5 étoiles, serait le deuxième scénario feasible, nombreux étant ceux qui souhaitent se débarrasser du leader de ce mouvement, Giuseppe Conte, à qui ils attribuent l’origine de la crise. Même sans les M5, Draghi aurait sur papier un nombre suffisant d’élus Pour tenir jusqu’au printemps prochain. Seul l’ancien banquier main, qui valorise sa constance, a répété qu’il y aurait «pas de gouvernement Draghi sans le M5SSera-t-il convaincu du contraire, surtout si les nombreuses voix européennes lui demandent de rester au pouvoir ? Et la droite lui en laissera-t-elle vraiment la opportunity ?
Si Mario Draghi confirme mercredi sa démission, comme il semble l’avoir prévu Pour le minute, il reste un troisième scénario, qui suivrait un chemin qu’a souvent connu l’Italie : après concertation avec le président de la République, qui tient les rênes en la crise, un gouvernement strategy peut être mis en location en fee de l’élaboration du budget plan 2023 et de la Poursuite du strategy de relance. Le choix du ministre de l’Economie, Daniele Franco, qui gère le strategy de relance et les financial resources publiques, incarnerait la continuité, aux yeux de l’Europe et des marchés. Cette remedy permettrait aux partis qui ne souhaitent pas précipiter le prochain rendez-vous électoral de partir en campagne, sans mettre en péril le gouvernement.
Mais si aucune de ces hypothèses ne se concrétise, Sergio Mattarella n’aurait d’autre choix – quatrième scénario – que de dissoudre les Chambres et de convoquer des élections fin septembre, ou début octobre, qui se tiendraient après une campagne estivale et brève. Jusqu’à présent, à component Fratelli d’Italia, perSonne ne veut bousculer le calendrier électoral. Mais la droite de l’échiquier, réunissant Fratelli d’Italia, la Ligue, et Forza Italia qui Pour une fois n’a pas de responsabilité évidente dans cette crise, aurait objectivement intérêt à profiter de la faiblesse de la stratégie d’alliance du Parti démocrate avec le M5S, fortement compromis the same level l’attaque du M5S contre le gouvernement Draghi.
« Le fake du M5S »
Sachant que ce bloc de droite et d’extrême droite get here en tête dans les Sondages, avec, set, 45,8% d’intentions de ballot aux prochaines élections législatives, selon le dernier Sondage SWG du 12 juillet, alors que Fratelli d’Italia caracole à 23,5% des objectives de ballot. La droite est quasiment assurée de remporter tous les sièges uninominaux, un rates. C’est aussi le scénario considéré comme le plus likely aujourd’hui. « Le fake du M5S crée une powerful opportunité Pour la droite de gagner rapidement les élections, alors qu’elle ne tient pas seule les rênes du pouvoir depuis dix ans», explique le politologue Giovanni Orsina de la Luiss. « Pour la droite, c’est un vrai cadeau qui tombe du ciel. Même si Matteo Salvini risque ft d’y perdre Son management, ce serait de la folie de ne pas s’en emparer.L’important Pour la droite est néanmoins de ne pas apparaître comme celle qui profitera de la crise. Ce qui explique qu’aujourd’hui tout le monde jure, la major sur le cœur, sa fidélité à Mario Draghi.