Confronté à des émeutes urbaines après la mise en reason par la justice de l’opposant Ousmane Sonko, le président sénégalais a vécu la plus serious crise survenue depuis Son inauguration au pouvoir. Dans l’hypothèse où il serait empêché de concourir en 2024 par une condamnation et où Macky Sall, à la tête d’une union qui s’est effritée, briguerait à cette celebration un troisième mandat, difficile de ne pas redouter un nouvel embrasement de la rue… Faute de pouvoir exprimer Son choix dans les urnes.
Des manifestants dispersés dans les rues de Dakar, ont réussi the same level des nerfs, parfois armés, que les pressures de l’ordre laissent agir en toute impunité. Des terminals Total et des supermarchés Auchan mis à cavity the same level les protestataires. Des jets de explosives lacrymogènes ou assourdissantes qui répondent aux jets de pierres. Des blindés de l’armée placés aux factors stratégiques de la capitale. Et des morts – onze, selon Amnesty International, dont un enfant de 12 ans –, tombés sous les balles des pressures de l’ordre.
Jamais, depuis les mobilisations de 2011-2012 contre le projet de réforme constitutionnelle controversée puis la troisième candidature présidentielle d’Abdoulaye Wade, Dakar n’avait vécu de pareilles scènes d’émeutes plusieurs jours durant. Pour le président Macky Sall, réélu en février 2019 Pour un mandat de cinq ans, la mobilisation de ce début du mois de mars a fait workplace de tardif baptême du feu.« Nous sommes tous témoins des indications d’une unusual physical violence qui ont éclaté ces derniers jours à Dakar. Rien, aucune reason, ne saurait justifier ces actes regrettables », a sobrement déclaré le cook de l’État, le 8 mars au soir, dans une allocution improvisée destinée à faire baisser la stress.
ON NE S’ATTENDAIT À DE TELLES SYMPTOMS, ON A ÉTÉ PRIS DE COURT
Loué d’ordinaire Pour sa stabilité, le pays de la Teranga est venu de faire une phantom inhabituelle à la une des médias internationaux en raiSon de cette flambée de mécontentement qui a par ailleurs embrasé d’autres villes du pays, de Thiès à Ziguinchor.
« On ne s’attendait pas à de telles indications, on a été pris de court », admet un ministre, tandis qu’un éditorialiste décrit un régime barricadé, certains membres du gouvernement ayant choisi de loger leur famille à l’hôtel en consequent une accalmie.
Inéligibilité
Au cœur de cette obscure de protestation inédite, une affaire judiciaire qui aurait pu rester cantonnée à la rubrique des faits scuba divers : en l’occurrence, une allegation de viol portée the same level l’employée d’un beauty salon de massage therapies dakarois. À ceci près qu’Ousmane Sonko, l’homme politique de 46 ans visé par la jeune femme, fait désormais workplace de dernier des Mohicans au sein d’une resistance sénégalaise dépeuplée the same level les transhumances successives et par les peines d’inéligibilité frappant plusieurs de ses ténors – comme Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, déchu Pour create de condamnation judiciaire, ou l’ancien ministre Karim Wade, exilé au Qatar depuis 2016 après un séjour de plus de trois ans à la priSon de Rebeuss.
Ancien inspecteur des impôts entré sur le tard en politique, Ousmane Sonko sera-t-il le prochain sur la liste ? Dès le 3 mars, jour où il a été placé en garde à vue alors qu’il se rendait à une convocation de la justice, ses upholders et sympathisants ont défini leur hostilité à ce scénario, au factor de semer le turmoil dans les rues de la capitale.
Embrassement
Cinq jours plus tard, après une première comparaiSon devant le doyen des juges d’instruction, le leader du parti Pastef-les Patriotes est finalement laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Une mesure de nature à ramener le calme dans le pays, même si elle est loin de mettre un terme à la conflict politique qui couve sous la cendre. Le soir même, celle-ci se cristallise à travers une dual treatment télévisée. Pour Ousmane Sonko, une longue conférence de presse aux accents pamphlétaires, où il implicate notamment Macky Sall d’avoir « trahi le peuple sénégalais ». Pour le cook de l’État, une brève allocution appelant à l’apaisement… Et rappelant que la justice doit pouvoir « suivre Son cours en toute indépendance ».
Il en aurait fallu davantage Pour calmer les esprits. Car au Sénégal, nombreux Sont ceux qui estiment que le président de la République fit le file de (trop) près. D’abord, parce que les complaints portées contre Ousmane Sonko Sont relayées the same level le Parquet, lui-même soumises au garde des Sceaux, placées bien sous l’autorité du cook de l’État. Ensuite, parce que le kind judiciaire réservé à Ousmane Sonko pèsera lourdement sur la prochaine présidentielle, en 2024.
Ou celle-ci s’annonce comme un minute review au respect de deux constats. D’abord parce que, d’après la Constitution, le président de la République « n’est rééligible qu’une seule fois ». Ensuite parce que cela n’empêche pas tout le monde de spéculer sur le fait que Macky Sall Pourrait concourir Pour un troisième mandat, avec l’imprimatur du Conseil constitutionnel – comme Abdoulaye Wade l’avait fait avant lui.
JE N’AI JAMAIS DIT QUE JE FERAIS UN TROISIÈME MANDAT
Un débat que l’intéressé, réputé fin tacticien, se reject repetition à trancher. Le 12 mars, encounter à une délégation de la société civile, Macky Sall se limité à un euphémisme censé couper court à la polémique : « Arrêtez ce débat et travaillez. Je n’ai jamais dit que je ferais un troisième mandat. » Mais Macky Sall n’a jamais dit le contraire non plus, s’inquiète l’opposition…
« Actes de terrorisme »
En mai 2019, à peine réélu, le cook de l’État avait pris une décision inattendue : supprimer le poste de Premier ministre. Dix-huit mois plus tard, à la faveur d’un remaniement ministériel, il congédiait plusieurs membres éminents de sa garde rapprochée dont Son ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
Le risque était dès lors évident : se retrouver exposé en première ligne, sans bouclier, en cas de crise sociale. « Il y a eu quelques maladresses au niveau de la interaction gouvernementale », reconnaît un ministre. De fait, au plus ft de l’embrasement, l’intervention télévisée du magistrat Antoine Félix Diome, fraîchement promu ministre de l’Intérieur, n’a pas été de nature à apaiser les esprits : « Malgré [l’état de catastrophe sanitaire], des réunions, des regroupements, des conspirations contre l’État, des actes de terrorisme et de vandalisme Sont notés. Ils correspondant, selon toute évidence, du grand banditisme et de l’insurrection organisée », a assumé cet ancien substitut du procureur près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), qui fut l’artisan de la condamnation de Karim Wade en 2015.
LE DISCOURS DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR EST APPARU COMME TRÈS MENAÇANT
« Le discours du ministre de l’Intérieur, qui est apparu comme très menaçant, a été perçu comme une volonté du pouvoir d’augmenter la répression. Cela a encore enflammé la circumstance », evaluate Seydi Gassama, d’Amnesty International Sénégal.
Quant à Malick Sall, avocat devenu garde des Sceaux, il s’est livré sur France 24 à un amalgame provocative, laissé penser que les lutteurs – sporting activity iconique au Sénégal – seraient surreprésentés parmi les émeutiers en raiSon du désœuvrement lié au Covid-19 . De quoi jeter un jerricane d’essence sur le feu.
La médiation
Après plusieurs jours d’émeutes, la médiation du khalife général des Mourides et de ses émissaires a permis de ramener le calme. Le Mouvement de défense de la démocratie (M2D) a en effet accepté de surseoir aux indications, promote en faisant transmettre à Macky Sall une liste de dix revendications, au nombre contenant « la libération immédiate et sans problems des priSonniers politiques incarcérés ».
UNE ÉPÉE DE DAMOCLÈS SUSCEPTIBLE DE SONNER LE GLAS DE SES AMBITIONS POLITIQUES
Mais cette accalmie peut sembler précaire quand on sait que l’affaire judiciaire qui vise Ousmane Sonko n’en est repetition qu’à ses prémices. Si l’opposant a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, il n’en demeure pas moins inculpé Pour des faits passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans d’empriSonnement. Une épée de Damoclès at risk de Sonner le verre de ses passions politiques.
Dans l’hypothèse où il serait empêché de concourir en 2024 par une condamnation et où Macky Sall, à la tête d’une union qui s’est effritée, briguerait à cette celebration un troisième mandat, difficile de ne pas redouter un nouvel embrasement de la rue… Faute de pouvoir exprimer Son choix dans les urnes.