TémoignagesEn France, la parenthèse du bonheur se termine Pour Olga, qui doit laisser sa mère rentrer à Kyiv. Là où l’attend Sasha, tiraillée entre la joie de la retrouver et l’angoisse de se savoir à nouveau menacée par la guerre toute proche. Pour la vingt et unième semaine, les deux sœurs racontent leur quotidien.
Olga et Sasha Sont deux sœurs ukrainiennes. La première a 34 ans et est caviste à Paris, où elle vit depuis sept ans. La seconde, âgée de 33 ans, vit à Kyiv, comme sa mère et Son compagnon, Viktor. Depuis peu, elle travaille à range Pour une agence française de interaction digitale. Les deux sœurs ont accepté, depuis le début du conflit, de tenir leur journal de bord Pour M. Cette semaine, la parenthèse de bonheur se termine Pour Olga, qui doit laisser sa mère rentrer au pays. Là où l’attend Sasha, tiraillée entre la joie de la retrouver et l’angoisse de se savoir à nouveau menacée par la guerre toute proche.
Retrouvez ici tous les épisodes du journal d’Olga et Sasha.
mardi 12 juillet
Olga : Ce matin, nous nous sommes levés à 5h30 Pour aller assister au bar du soleil. J’apprécie tellement ces minutes avec ma mère. Je suis material. J’essaie d’en profiter au optimum. Nous avons nagé, nous avons pris beaucoup de images.
Je viens d’apprendre que le relative d’un ami très proche est décédé à KherSon le week-end dernier. Mon estomac se contracte, mon cœur me fait mal. Avec maman, brain avons pris le petit déjeuner en silence, sans même un mot, chacune dans ses pensées. Aujourd’hui, nous allons à Monaco. Nous avons hésité, mais ma mère a dit : « Je ne sais pas quand je serai de retour. » Elle a raiSon, il faut vivre pleinement chaque seconde, la vie est tellement imprévisible maintenant.
Maintenant, chaque fois que nous buvons quelque picked, nous trinquons à la fin de la guerre, au mal qui mourra et à tous nos garçons ukrainiens qui resteront en vie.
Sasha : J’ai un voisin qui joue du violon dans l’immeuble. L’entendre me obtain une feeling cinématographique, c’est une resource de plaisir énorme. Je pense instantanément aux perSonnes qui habitent les presque deux cents appartements de l’immeuble, à leur vie, à leur destin. Je pense aussi aux endroits où les civils ont été bombardés, aux maiSons détruites, aux perSonnes tuées, aux enfants, à ce tir de projectile. Les voisins se sentent-ils chanceux ? Je commence la semaine avec de lourdes pensées. Le temperatures est moche, comme si c’était en novembre. Mais nos combattants profitent de cette fraîcheur dans les steppes du Donbass. Maman revient ce samedi, je n’ai qu’une fixation : qu’elle reste avec Olga.
mercredi 13 juillet
Olga : Fin des vacances dans le Sud, retour à Paris. Nous volons avec maman. Nous discutons avec une femme assise dans notre rangée. A la fin de la discussion, je lui dis que brain sommes Ukrainiens et brain parlons de la guerre. Je sens qu’elle hésite à alarming certaines choses et elle finit par partir : « Quelque component, on peut comprendre Poutine [Olga et Sasha ont choisi de ne pas mettre de majuscule à “poutine”, “russe” et “russie”], avec cette hazard de l’OTAN et ainsi de collection. » Je sais qu’il y a encore des gens en France qui pensent ça. La device de propagande russe fonctionne. Je suis triste.
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