INTERVIEW – Face à Vladimir Poutine, qui appelle entre autres au retrait des forces alliées déployées en Estonie, le Premier ministre Kaja Kallas estime qu’il est essentiel de faire preuve de fermeté.
L’Estonie, comme la Lituanie ou la Lettonie, a rejoint l’OTAN en 2004 et accueille depuis 2017 un bataillon multinational destiné à permettre une réaction rapide en cas d’offensive russe. Face à Vladimir Poutine, qui réclame, entre autres, le retrait des forces alliées déployées dans ces pays, le Premier ministre Kaja Kallas estime qu’il est essentiel de faire preuve de fermeté.
LE FIGARO. – Le dialogue entamé lundi à Genève est-il la bonne réponse au récent déploiement de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine ?
Kaja KALLAS. – Nous ne sommes pas hostiles à l’idée d’engager un dialogue : l’OTAN a également favorisé la création d’un cadre de dialogue à cet effet, dans lequel Moscou a jusqu’ici refusé de s’impliquer. Mais, comme nos alliés viennent de le réaffirmer clairement, il est impensable de mener des négociations sur la base des demandes exprimées par la Russie. Comme d’habitude, ce pays crée un grave problème et prétend alors apporter une answer en formulant…