L’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah a de nouveau été incarcérée à la jail d’Evin en Iran, a rapporté mercredi 12 janvier son comité de soutien dans un communiqué publié sur Twitter. « Nous apprenons avec étonnement et indignation la réincarcération à la jail d’Evin de Fariba Adelkhah », a-t-il annoncé, dénonçant des actions « Cynique » puissance iranienne qui utiliserait le cas du chercheur pour « Des usages extérieurs ou intérieurs qui restent opaques ».
Communiqué de presse – pressing 🔴 Réincarcération brutale de Fariba Adelkhah. Se dérouler. https://t.co/bA5vcyHbUD
– FaribaRoland (@Fariba Adelkhah libre)
« Alors que la pandémie de Covid continue de battre son plein, le gouvernement iranien met délibérément en danger la santé et même la vie de Fariba Adelkhah. – la mort en détention du poète et réalisateur Baktash Abtin, samedi [8 janvier], ayant démontré son incapacité ou sa réticence à garantir la sécurité de ses détenus », juge le comité.
« La décision de retourner en jail, que nous condamnons, ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur les relations entre la France et l’Iran et réduire la confiance entre nos deux pays », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, exigeant son « Lancement immédiat ». L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, a systématiquement rejeté les appels de la France à sa libération.
Moyens de pression pour l’Iran
Arrêtée en juin 2019 et condamnée en mai 2020 à cinq ans de jail pour atteinte à la sécurité nationale, elle était assignée à résidence depuis octobre 2020. L’Iran détient plusieurs ressortissants binationaux et un autre citoyen français, Benjamin Brière. Ils sont parfois accusés d’espionnage. Ces dernières années, la République islamique a procédé à plusieurs échanges de détenus avec des pays étrangers.
L’Iran et plusieurs pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine et États-Unis indirectement) ont relancé les pourparlers en novembre 2021 pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien. de 2015 (JCPoA), censé empêcher Téhéran d’acquérir des armes atomiques.
Ces discussions visent à ramener Washington dans le pacte, qui l’a quitté en 2018, et à ramener Téhéran au respect de ses engagements, rompus en réaction au rétablissement des sanctions américaines.
Cette annonce concernant Mmoi Adelkhah intervient le même jour que celle du British Council, une organisation de promotion de la tradition britannique à l’étranger, sur le retour au Royaume-Uni d’un de ses employés, Aras Amiri, après son acquittement en Iran, où elle avait été condamnée en 2019 pour espionnage.