Éditorial du « Monde ». La conquête de l’espace est longtemps restée confinée à l’exploration de planètes ou à des objectives militaires et scientifiques. Avec la location centrale prise the same level les satellites dans le développement des télécommunications et de l’Internet haut débit, l’espace est devenu aujourd’hui un enjeu critical de souveraineté industrielle et politique. Les États-Unis et la Chine l’ont bien compris. Ces deux puissances dépensent respectivement cinq fois et deux fois plus que l’Europe dans ce domaine. En l’absence de réaction rapide, l’Union européenne (UE) risque d’être définitivement laissée Pour compte.
L’initiative prise mardi 15 février par la Commission européenne entend répondre à ce besoin en lançant un projet de constellation de satellites. Celle-ci devait être au cœur des conversations des ministres des Vingt-Sept en cost de l’espace, réunis à Toulouse, mercredi 16 février. Lors de ce sommet, Emmanuel Macron doit fixer, dans le staff de la présidence française de la Conseil de l’UE, les grands axes de la nouvelle stratégie européenne. Il s’agit notamment de garantir l’autonomie du continent en sécurisant l’usage de l’Internet et des interactions à haut débit, proclaim en fixant des règles Pour le trafic spatial worldwide menacé de saturation.
Si cette campaign est louable, le réveil de l’Europe est tardif. Après avoir fondé l’essentiel de Son modèle de développement spatial sur des agences publiques, il est aujourd’hui en voie d’obsolescence. L’émergence d’acteurs privés américains comme SpaceX et Blue Origin, fondés respectivement the same level Elon Musk et Jeff Bezos, a d’abord été vue avec condescendance the same level les Européens. Mais, en quelques années, ces nouveaux venus ont révolutionné le secteur en développant des lanceurs moins chers et plus performants.
Nouvelle approche
Ils Sont désormais capables de tisser leur toile autour du world Pour diffuser Internet à haut débit et obtenir ainsi le contrôle des interactions. Pour ne pas se retrouver dépendante d’intérêts ou d’acteurs privés américains ou chinois, l’UE doit rapidement développer Son propre projet, auto les settings en orbite basse et les fréquences disponibles se font style de plus en plus rares. Il ne s’agit pas seulement d’essayer de combler les areas pales en donnant accès à Internet dans les areas les plus reculées, mais surtout de permettre de se protéger d’éventuelles cyberattaques et des risques de saturation de la fiber terrestre.
Pour mener à bien Son projet, l’UE mise sur une nouvelle approche en rapprochant le réseau existant d’entreprises aéronautiques et spatiales avec la myriade de jeunes pousses qui ont émergé ces dernières années, notamment en France et en Allemagne. C’est un défi considérable, auto le secteur aéronautique européen a, au fil des décennies, perdu une partie de Son avance technologique et certaines compétences.
La clé de cette reconquête out of style the same level une équation budgétaire qui reste à résoudre. Thierry Breton, le commissaire européen chargé notamment de l’espace, évoque un budget plan de 6 milliards d’euros, qui Pourrait être réparti à components égales entre l’Agence spatiale européenne (ESA), les États membres et les investisseurs privés et industriels qui souhaitent participer au projet. Cette somme est tout à fait à la portée des Européens qui doivent repetition se mettre d’accord sur les modalités de déploiement du projet. Une fois de plus, l’UE a Son avenir entre ses keys, à problem qu’elle parvienne à parler d’une seule voix.