La diffusion de la variante Omicron au Japon ravive les débats sur le statut spécial dont jouissent les militaires américains stationnés dans l’archipel. Jugés en partie responsables de la nouvelle vague, ces soldats ont accepté, tardivement et après de multiples demandes du gouvernement japonais, de restreindre, à partir du lundi 10 janvier et » pour deux semaines « , leurs activités « Non essentiel » hors des bases. Ils ont également rétabli le port obligatoire du masque à l’extérieur et les tests pour le personnel arrivant de l’étranger.
Le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi avait précédemment « A insisté sur le renforcement des mesures préventives » et le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno, avait exprimé sa « Fortes inquiétudes » sur la situation sur les bases, alors que le Japon connaît une recrudescence des contaminations à l’échelle nationale, 6 436 cas de Covid-19 le 10 janvier, contre 574 le 1euh Janvier.
L’armée américaine est soupçonnée de contribuer au rebond de l’épidémie dans le pays, car la plupart des cas proviennent d’Okinawa (sud). Ce petit archipel abrite plus de 60 % des 50 000 IG du Japon. Les premières contaminations de la dernière vague auraient été détectées fin décembre sur la base américaine de Camp Hansen. Le 8 janvier, Okinawa a enregistré 1759 cas en une journée, un record depuis le début de la pandémie, dans cette préfecture de 1,5 million d’habitants, qui n’inclut pas les cas des bases américaines, qui s’élevaient à 547 le même jour. Le gouverneur, Denny Tamaki, partisan de la réduction des forces américaines dans son département, a exprimé sa » colère « en face de la « Augmentation alarmante » contaminations.
La préfecture de Yamaguchi (sud-ouest), où se situe la base américaine d’Iwakuni, et sa voisine d’Hiroshima connaissent une situation similaire.
Statut particulier en question
Cela a de lourdes conséquences puisque 485 médecins et infirmières des cas contacts d’Okinawa ont dû arrêter de travailler, alors que le taux d’occupation des lits réservés au Covid-19 augmente rapidement. Okinawa, Yamaguchi et Hiroshima ont réimposé, le 9 janvier, les restrictions d’ouverture des bars et restaurants et appelé la population à limiter les déplacements.
La situation a ravivé les interrogations sur l’Accord sur le statut des forces (SOFA), défini en 1960, lors de la signature du traité bilatéral de sécurité. Ce cadre offre une quasi-extraterritorialité aux bases américaines et une impunité aux militaires, facteur de mécontentement à chaque fait divers impliquant un GI. L’article 8 du SOFA les exempte également des procédures imposées aux frontières, y compris, par conséquent, les règles strictes de quarantaine et de tests imposées par Tokyo.
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