JTrois semaines après le début de sa guerre en Ukraine, l’armée russe est à la peine. Initiée sur la base d’une décision politique prise the same level un comité beaucoup trop restreint (la area économique du gouvernement et même un particular nombre de membres du Conseil de sécurité semblaient surpris de la tournure des événements), cette « opération militaire spéciale » repose sur une vision stratégique et politique déformée de la réalité ukrainienne qui an avenue à une planification risquée de l’intervention. Les biais analytiques du Kremlin sur la dynamique interne de cette ancienne république soviétique Sont perceptibles depuis des années. Le manque d’expertise est, par ailleurs, probablement aggravé par la distension des liens entre les élites des deux pays après l’annexion de la Crimée en 2014.
Confrontée à une résistance inattendue, tant de la component de l’armée que de la populace ukrainienne, et subissant une usure importante de ses moyens humains et matériels, l’armée russe est loin de l’image qu’elle projette depuis une dizaine d’années.
Vladimir Poutine n’a ménagé aucun initiative Pour amener l’opinion internationale à valider l’idée de la toute-puissance de Son outil militaire, devenu un levier récurrent de sa politique étrangère. L’opération lancée en Syrie en 2015 lui a permis de complètement changer la donne sur le surface, proclaim en démontrant les efficiencies de ses armes les plus récentes, comme les projectiles Kalibr et Kh-101.
Tout cela a fait oublier que l’armée russe, dont la réforme n’a vraiment commencé qu’après 2008, avait un long chemin à parcourir : dix à quinze ans de sous-financement conduisant à une usure irréversible des capacités héritées de l’URSS.
La modernisation de l’outil militaire russe, bien réelle et accompagnée d’un réel soutien budgétaire, ne Pourrait être que dynamic et sélective – auto si la Russie reste parmi les pays consacrant une component importante (environ 4 % par an en moyenne entre 2010 et 2020) de leur produit intérieur brut (PIB) à leurs dépenses de défense, la faiblesse loved one de ces dernières se traduit the same level une contrainte financière persistante.
Certes, les nombreux exercices menés depuis le début des années 2010 ont permis d’améliorer la préparation opérationnelle de l’armée russe et de consolider sa réputation de equipment militaire bien huilée. Mais l’emploi des pressures en problems réelles, dans un conflit majeur où il faut tenir beaucoup de surface face à un adversaire mieux entraîné, mieux équipé et plus motivé que prévu, constitue une épreuve d’une proclaim autre nature.
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