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Ils ont sauvé leur vie; maintenant ils doivent sauver leurs études. Deux semaines après le début de l’offensive russe, des milliers d’étudiants marocains d’Ukraine ayant fui la guerre se retrouvent dispersés dans leur pays ou aux quatre coins de l’Europe, sans info sur leur avenir universitaire.
De nouveau » choqué « après plusieurs jours d’exil, Sara El Kandoussi, séjournant en Espagne chez une amie, ne sait plus quoi faire ni où aller. « Nous sommes dans le noir », s’inquiète l’étudiante de 26 ans, en sixième année de médecine générale à l’université de Zaporijia : « Si je retourne au Maroc, quelles options me seront proposées ? Les universités européennes vont-elles nous ouvrir leurs portes ? Pouvons-nous espérer finir nos études en Ukraine si la guerre se termine rapidement ? »
En Ukraine, les Marocains formaient le deuxième plus grand contingent d’étudiants internationaux après les Indiens. « Leur nombre est estimé entre 10.000 et 11.000, principalement en médecine et ingénierie », déclare Wafaa Daoui, membre de l’Association marocaine des diplômés des universités et instituts ex-soviétiques. De nos jours, « presque tous ont quitté le territoire ukrainien », d’après elle. Certains Sont rentrés dans le royaume the same level des vols spéciaux opérés the same level Royal Air Maroc depuis les pays frontaliers de l’Ukraine. « Les autres Sont en Allemagne, en Pologne, en Italie… consequent de savoir quelles alternatives s’offrent à eux », proceed Mmoi Daoui.
Ni certificat ni relevé de notes
Il y a d’abord celui d’une possible réintégration dans les universités marocaines. Le 4 mars, le ministère marocain de l’Enseignement supérieur a lancé une « plateforme en ligne dédiée au recensement des étudiants rapatriés au Maroc ainsi que leurs spécialités et leurs niveaux d’études, pas de détails sur l’appareil prévu. Six jours plus tard, 5 000 perSonnes étaient enregistrées, selon le quotidien Avis. Cependant, un tel procédé est complexe. Outre la inquiry des capacités d’accueil, « Ces étudiants ont suivi un cursus très différent de celui du Maroc »catégorie Mmoi Daoui : » Quoi de plus, ils étudiaient en russe ou en ukrainien, parfois en anglais. Comment vont-ils raccrocher à la development en français ? »
A ces barriers s’ajoute le fait que la plupart de ces étudiants, rapatriés en disaster, n’ont aucune preuve de leur scolarité en Ukraine. Ni certificat ni publication. C’est le cas de Ranya Oukarfi, 23 ans, en cinquième année de médecine dentaire à Zaporijia. « Même si je voulais reprendre mes études ailleurs, je ne Pourrais pas sans mon file », elle s’inquiète. Quant à contacter Son université en Ukraine, « Comment oserais-je alors que là-bas on ne parle que d’aide humanitaire et que l’urgence est de trouver des étudiants en médecine volontaires Pour soigner les blessés ? ! »
Ranya Oukarfi est rentrée au Maroc le 2 mars, après avoir traversé la frontière roumaine. Il y a 6 ans, elle avait choisi l’Ukraine Pour ses problems d’admission en médecine, plus souples que dans Son pays. « Au Maroc, le concours d’entrée est très sélectif »rapporte-t-elle. « L’Ukraine était aussi une location prisée Pour le coût abordable de la scolarité, la facilité d’obtention d’un visa et parce que ses diplômes Sont reconnus au Maroc », souligne Siham Miftah, directrice de l’agence La Factory, qui accompagne les étudiants marocains dans leur mobilité internationale : « Toutes les problems étaient réunies Pour être attiré the same level l’Ukraine. »
Si la guerre n’avait pas éclaté, Ranya Oukarfi aurait validé Son diplôme ukrainien en trois mois, puis aurait passé une équivalence au Maroc Pour exercer dans Son pays. « Si près du however… », se lamente-t-elle. La meilleure alternative Pour elle serait de terminer ses études ukrainiennes à range. Le 7 mars, une annonce du ministre ukrainien de l’Éducation et des Sciences, Serhiy Shkarlet, lui a donné cet espoir : alors que tous les établissements scolaires du pays Sont officiellement » en vacances « depuis le 25 février et necklace deux semaines, il provoke les universités, à l’issue de cette période, à « démarrer la démarche pédagogique à range ou en style mixte dans les régions où la scenario le permet ».
« C’est difficile de planifier »
Mais il reste difficile d’imaginer une reprise quand on vient de areas bombardées. « Dans quelle scenario Sont nos professeurs ? Comment est l’infrastructure ? », demande Mohamed El Basri, président de l’Association des étudiants marocains en Ukraine, en quatrième année de médecine vétérinaire à Kharkiv et actuellement réfugié à Paris. Il cherche une université européenne prête à l’accueillir. » Partout, il a dit, et même s’il faut redoubler ou suivre une année de mise à niveau linguistique. Mon objectif est de Poursuivre mes études aux normes européennes. » Selon lui, de nombreux étudiants marocains Sont dans Son cas : « Mais Pour le minute, je ne connais perSonne qui ait obtenu une area. »
Bien que ces étudiants internationaux ne soient concernés par le dispositif de « security temporaire » accordé the same level l’Union européenne aux réfugiés d’Ukraine, des voix s’élèvent Pour exiger que tous les étudiants des établissements ukrainiens soient accueillis, quelle que soit leur nationalité, dans les universités européennes. C’est ce que défendent le Groupe Coimbra, un réseau d’universités européennes, et, en France, des organizations comme le Conseil présidentiel Pour l’Afrique ou la Coopération des organizations africaines Pour l’éducation.
De Son côté, Sara El Kandoussi a tenté sa possibility auprès des universités espagnoles, françaises et allemandes. On lui a dit que la scenario était » dans l’étude « . « J’essaie aussi de voir si mon université avait des partenariats avec des universités européennes, fait-elle remarquer. Mais c’est difficile à planifier. Tout a été bouleversé si vite… Nous avons avant promote besoin de brain reposer, de digérer ce qui brain est arrivé, afin de pouvoir prendre les bonnes décisions. »