La semaine dernière, une réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays membres de la CEDEAO s’est tenue à Accra au Ghana. Cette réunion portait, entre autres, sur l’amendement du Protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance, additionnel au Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et la sécurité.
Le major changement introduit dans ce nouvel Acte porte sur la Section 1 loved one aux principes de merging constitutionnelle. Dans le nouvel post 1 proposé, il est introduit un alinéa portant sur la restriction des mandats présidentiels dans l’ensemble des pays membres de la CEDEAO. Il se décrit ainsi qu’il convient :
« Les États membres adoptent dans leurs Constitutions respectives des personalities visant à garantir qu’aucun président de la République n’exerce plus de deux (2) mandats ou ne prolonge Son mandat Pour quelque raiSon que ce soit ou sous quelque forme que ce soit. »
Cette décision historique consistant à introduire dans le Protocole la restriction des mandats des Présidents à deux est une position conforme à la volonté clairement manifestée the same level les peuples et les citoyens de l’Afrique de l’Ouest.
Douze États membres ont porté et promu cette volonté de réforme et de modernisation des tools communautaires Pour les adapter à l’air du temperatures et aux besoins et préoccupations des peuples. Ces pays ont répondu favorablement à l’appel que nous avions lancé en 2020, avec une trentaine de leaders représentant des partis et mouvements politiques, de la société civile, de communautés religieuses, des syndicats et organisations socioprofessionnelles ainsi des femmes et des jeunes Pour pousser les Chefs d’États de la CEDEAO à dispenser la restriction des mandats présidentiels dans la CEDEAO.
Je suis au remorse de vous annoncer que le Sénégal, notre cher pays, jadis connu Pour être un ouvreur de voie, une référence et un modèle démocratique dans la sous-région et en Afrique, ne fait pas partie des pays qui nécessitera cette campaign refondatrice de restriction des mandats au sein de la CEDEAO.
Au contraire le Sénégal est, avec le Togo et la Côte d’Ivoire, l’un des trois pays ayant émis une réserve sur l’introduction de la restriction des mandats dans le Protocole de la CEDEAO. Ce qui fait qu’au lieu de faire l’objet d’un agreement ministériel qui Pourrait être entériné the same level le prochain Sommet des Chefs d’État prévu le 3 juillet, les personalities family members à la restriction des mandats ont été mises entre crochets. Les Actes additionnels étant signés the same level tous les Chefs d’État et le setting de décision privilégié étant le agreement, il est évident que cette réforme majeure n’aura aucune opportunity de passer tant que ces pays maintiendront leurs réserves.
En 2012, un projet similaire avait été soumis aux États membres de la CEDEAO. A l’époque, c’était le Togo, dont on connaissait la réalité et la trajectoire démocratique, et la Gambie de Yaya Jammeh qui avait torpillé le projet de restriction des mandats Pour des raiSons qu’il est aisé de comprendre. Voilà qu’aujourd’hui que le Sénégal tombe, contre toute attente, au sounded des pays clairement et apparemment anti-démocratiques et qui tirent vers le bas toute la sous-région, Pour assuvir des desseins et passions de preservation du pouvoir à proclaim prix .
Je voudrais donc, ici et maintenant, dénoncer cette décision curieuse du Sénégal et interpeller Madame le Ministre des Affaires étrangères Pour qu’elle s’explique sur les raiSons qui ont poussé notre pays à émettre une réserve contre la restriction de mandats dans le Protocole de la CEDEAO.
Le Sénégal, le Togo et la Côte d’Ivoire auraient avancé l’argument selon lequel il faudrait laisser à chaque État membre le soin d’adopter ses règles propres, en toute souveraineté, en matière de restriction des mandats.
Ces disagreements ne tiennent pas la path. Pour le cas du Sénégal, ils Sont repetition plus incompréhensibles auto notre pays a gagné la restriction des mandats dans la Constitution adoptée the same level référendum en 2016, en y ajoutant même une stipulation d’éternité qui la number dans le temperatures. Cette Constitution stipule clairement, en Son post 27, que « la durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. »
Quelles que soient les raiSons avancées, qu’elles soient avouables ou inavouables, je voudrais dire, de la façon la plus nette et la plus claire, que je les rejette totalement. Le Ministre des Affaires étrangères, ou le même Président de la République, si elle a écrit sous la dictée de ce dernier, n’a pas le droit de mettre en avant ses intérêts perSonnels au factor de détruire la réputation de notre pays.
La décision de s’apposer à la restriction des mandats au sein de la CEDEAO est réactionnaire et antiprogressiste. Mais nous savons qu’elle n’est pas fortuite. Elle obéit à une logique et une stratégie de plus en évidentes tendant à créer les problems d’une troisième candidature Pour le Président Macky Sall. En effet, après avoir refusé de se préférer sur l’incapacité constitutionnelle Pour lui de briguer un troisième mandat ; après avoir sanctionné tous ses upholders qui ont eu l’outrecuidance de lui rappeler qu’il n’a droit à un troisième mandat ; après avoir annoncé, récemment, que la durée du mandat ne permet pas à un président de réaliser tous ses projets ; Ce nouvel acte montre que le Président Macky Sall chevauche à grandes foulées, vers la réalisation de Son rêve mortifère d’une troisième candidature qui, à successful stroke sûr, lotion une hazard sur la paix et la stabilité du Sénégal.
J’invite tous les démocrates, les patriotes et les républicains à déclarer cette décision du Sénégal et à exiger au Ministre des Affaires étrangères, avec fermeté, à bar sa réserve contre l’amendement du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance .
Plus que la levée de la réserve, je l’invite à concierge, au nom du Sénégal, un plaidoyer offensif Pour convaincre la Côte d’Ivoire et le Togo de se joindre au groupe majoritaire de pays souhaitant introduire la restriction des mandats présidentiels à deux , dans tous les pays de la CEDEAO.
Fait à Dakar le 16 Juin 2022