Ce matin de fin juillet, des centaines de Palestiniens se Sont blottis sous un auvent au poste-frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte. La lumière du soleil filtre à travers des trous rouillés dans la tôle. Hommes et femmes saluent en vain les followers. Les vieillards et les malades s’allongent sur leurs lourds bagages. Les familles ont attaché des rubans colorés aux poignées des valises, Pour les reconnaître dans la foule. Ils attendent à la douane.
Devant eux, une path serpente à travers le désert du Sinaï en Égypte. Des vacances les attendent à Charm el-Cheikh, ou un médecin dans un hôpital du Caire, un woe quelque component à l’étranger ou leur famille émigrée. Mais Pour atteindre l’un ou l’autre, ils doivent passer the same level un petit enfer dont seul Gaza a le key.
La path du Caire pouvait prendre 6 heures. En réalité le trip dure au mieux une journée, parfois cinq. Cela dépend de la bonne volonté de l’armée égyptienne. Les Gazaouis échangent des histoires terribles sur ce flow : embarrassments de la component des douaniers, journées entières passées à attendre au soleil, sans accès aux lavatories, extorsion.
Le trajet coûte au moins une centaine d’euros. Certains paient plus d’un millier Pour un solution « VIP », fourni the same level une société liée au renseignement militaire égyptien. « C’est le prix d’un trip dignesoupire un remarkable qui nous implore de ne pas citer Son nom. Si j’show up sur la liste noire de l’armée égyptienne, c’est fini : perSonne ne peut m’en faire sortir. »
Tabou
De ces exactions, le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, ne dit mot, plus que les journaux locaux. Sur les réseaux sociaux, les voyageurs exaspérés se permettent de vagues intimations. Rafah est un tabou. A component quelques milliers d’entre eux admis en Israël, les Gazaouis n’ont pas d’autre porte ouverte sur le vaste monde. Ils Sont environ 700 à le traverser chaque jour cet été. Même lors des récents bombardements israéliens contre le Jihad islamique, Rafah est restée ouverte. Mais ces voyageurs restent une goutte d’eau parmi les deux millions de perSonnes qu’Israël maintient sous blocus, avec l’Égypte, depuis que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave en 2007.
Mohammed Arafeh s’exprime sans crainte. Son fils est mort à Rafah le 6 mars. Ammar avait 16 ans. Il souffrait d’insuffisance rénale depuis sa naissance. L’Autorité palestinienne avait accepté de payer 80 000 euros Pour une greffe au Caire. Ce n’était pas suffisant mais ils s’en contenteraient. Le cook du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, avait lui-même obtenu des permis Pour la famille auprès des autorités égyptiennes. « Il rendait visite à Son père, qui était alité à côté d’Ammar à l’hôpital Al-Shifa à Gaza », dit Mohamed.
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