Les forces kurdes, soutenues par les Etats-Unis en Syrie, ont affirmé mercredi 26 janvier avoir repris le contrôle d’une grande jail attaquée par le groupe Etat islamique (EI). Il s’ agissait de la plus grande attaque lancée par l’EI depuis sa défaite territoriale en Syrie il y a près de trois ans par les forces kurdes.
Farhad Shami, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes, a annoncé la reprise de la » Contr ôle overall « de jail par les FDS après la reddition de tous les jihadistes retranchés au centre de détention de la ville de Hassak é (nord-est).
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui s’ appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie déchirée par la guerre, a également affirmé que les FDS avaient le contrôle overall de la jail, située dans la région autonome autoproclamée des Kurdes syriens dans le nord de laSyrie Mais l’ONG a souligné que les FDS continuaient de passer au peigne fin la jail où les jihadistes pouvaient repetition être retranchés.
Mutinerie et assaut coordonné
Plus d’une centaine de jihadistes à l’intérieur et à l’extérieur de la jail ont pris part à un assaut coordonné, lancé le 20 janvier, contre la jail du quartier deGhwayran Des priSonniers s’ étaient mutinés contre les gardiens et avaient servi dans une armurerie avant de prendre part aux fights aux côtés d’assaillants qui avaient réussi à s’ infiltrer dans la jail.
En 6 jours de violences dans et autour de la jail, 181 perSonnes Sont mortes– 124 jihadistes, 50 combattants kurdes et sept civils, selon l’OSDH. Selon l’OSDH, un nombre indéterminé de jihadistes ont réussi à s’ enfuir depuis jeudi.
Plus de 1 000 jihadistes, qui étaient détenus ou qui s’ étaient infiltrés lors de l’assaut de la jail, se Sont rendus aux forces kurdes depuis le 20 janvier, selon le SDF et l’OSDH. La jail abritait au moins 3 500 jihadistes de différentes nationalités, a indiqué l’OSDH.
L’ ONU et les organisations de défense des droits de l’homme ont également fait état de centaines de mineurs enfermés dans cette ancienne école reconvertie en centre de détention. Le sort de ces mineurs n’est pas connu dans l’immédiat.
Déclenchée en mars 2011 par la répression des symptoms pro-démocratie, la guerre en Syrie s’ est complexifiée au fil des années avec l’implication des puissances régionales et internationales et la montée des djihadistes. Le conflit a tué environ 500 000 perSonnes, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de perSonnes.