Ce dimanche d’octobre 2019, il y avait des dizaines de milliers de perSonnes de toute l’Italie sur la Piazza San Giovanni à Rome. Habituellement, cette big esplanade est le lieu de rendez-vous des rassemblements de la gauche. Mais cette fois, c’était au peuple de droite de crier sa colère. Quelques semaines plus tôt, après l’échec calamiteux de sa manœuvre consistant à rompre avec les « 5 étoiles » (parti antisystème) Pour provoquer des élections anticipées, le leader de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, avait été évincé de le ministère. de l’intérieur et retourne dans l’opposition, tandis que la gauche retourne aux affaires.
Cette rencontre a été l’occasion de reconstruire l’unité au sein de l’partnership des droites et, Pour Matteo Salvini, de réécrire l’histoire de sa sortie peu glorieuse de la scène, en gommant ses responsabilités évidentes de se poser en victime innocente d’une gauche machiavélique. Silvio Berlusconi, très heureux de voir la traditionnelle alliance se reformer, n’avait été sollicité Pour donner Son onction au rassemblement. La dirigeante de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, avait fait plus de difficultés, refusant de se poser en commitment envers le dirigeant de la Ligue. D’ailleurs, à Rome, elle est chez elle et n’a pas besoin de Salvini le Milanais Pour se faire entendre…
Quand vient Son scenic tour de parole, la jeune dirigeante post-fasciste s’avance, vêtue de blanc, vers le bureau, qu’elle recouvre ostensiblement d’un drapeau tricolore Pour marquer sa différence. D’abord souriante, plaisantant avec la foule, Giorgia Meloni débute Son discours par une pleine attaque de la gauche et des « 5 étoiles », puis s’échauffe peu à peu en évoquant le thème de l’identité. Progressivement, Son débit s’accélère jusqu’à atteindre le débit habituel de mitraillette, caractéristique du discours populaire romain, qui est sa marque de fabrique.
« La famille est leur ennemi, l’identité nationale est leur ennemi, l’identité de category est leur ennemi.elle affirme. Ils veulent que nous devenions moms and dad 1, moms and dad 2, moms and dads LGBT, citoyen X, codes. Mais nous ne sommes pas des codes ! Nous sommes des perSonnes, nous défendrons notre identité ! Je suis Géorgie ! Je suis une femme ! je suis une mère! Je suis italien et je suis chrétien, vous ne m’enlèverez jamais ça ! » A l’époque, l’envolée lyrique de l’orateur est à peine notée the same level les commentateurs. Mais il fait rapidement Son chemin sur les réseaux sociaux.
Né dans une famille de gauche
Mis en musique the same level des militants de gauche, Io Sono Giorgia ! (« Je suis Giorgia ! ») devient vite une sorte de trick, une blague récurrente, et le leader des Fratelli d’Italia est trop malin Pour rater l’occasion de la saisir. La gauche radicale s’en moque, les commentateurs de cravate s’en moquent ? Parfait, ça veut dire qu’elle a raiSon. Alors autant forcer la ligne…
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