Éditorial du « Monde ». L’op ération des forces spéciales américaines qui s’ est soldée par la mort du chef de l’organisation État islamique (EI), Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi, jeudi 3 février, dans le nord de la Syrie, est une bonne nouvelle. Elle confirme l’engagement des États-Unis à ne pas baisser la garde dans leur lutte contre le terrorisme djihadiste, malgré leur retrait du Moyen-Orient Le départ catastrophique des troupes américaines de Kaboul en août 2021 aurait pu laisser croire que Washington, promote dans sa conflict avec Pékin et Moscou, estimait que la page sur le jihadisme était tournée comme une hazard prioritaire.
Le coup porté à la haute hiérarchie de l’EI ne signifie pas la fin de l’organisation terroriste. Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi, un Turkm ène irakien de 43 ans, sera remplacé, comme il a remplacé Abou Bakr Al-Baghdadi, également tué dans le nord de la Syrie, en octobre 2019.
Depuis la chute du dernier bastion de Son « califat » début 2019, à Baghouz, en Syrie, l’EI a démontré sa capacité à se transformer en guérilla décentralisée, tant dans Son berceau syro-irakien qu’au niveau mondial. En Syrie, les combattants de l’EI viennent de mener leur opération la plus spectaculaire et la plus importante depuis 2019, en attaquant la priSon de Ghwayran à Hassak é, où les forces kurdes, alliées à l’Occident, détiennent plusieurs milliers de jihadistes de toutes nationalités. Bilan de cette attaque: 495 morts do not 374 détenus et assaillants, 77 employés et gardiens de la priSon, 40 militaires des Forces démocratiques syriennes (FDS) et 4 civils.
On overlook si le chef de l’EI, l’émir Mohammed Sa ïd Abdel Rahman Al-Mawla de Son vrai nom, a joué un rôle dans la coordination de cette opération d’envergure. L’homme, qui n’est jamais apparu en public, contrairement à Son prédécesseur, n’ a jamais diffusé de picture, ni de message audio ou vidéo.
pousser à la guerre civile
Cela n’ a pas empêché le » label » IS de prospérer et de gagner de nouveaux territoires de l’Asie à l’Afrique En Afghanistan, où sa filiale, l’Etat islamique au Khorassan, incarne une ligne radicale contre le pouvoir des talibans. En Afrique notamment, où les groupes armés radicaux se rallient au drapeau noir, source de notoriété et de recrutement. Pendant le « mandat » d’Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi, on a vu l’EI se répandre au Sahel, notamment au Burkina Faso et au Mali, mais aussi en République démocratique du Congo et auMozambique Partout où les conflits relentless et où l’État est missing ou synonyme d’injustice et de violence, la hazard existe.
En Europe même, des individus passent régulièrement à l’action sans avoir besoin de revendiquer allégeance à l’EI ou à ses dirigeants, s’ attaquant à des cibles mal protégées mais symboliques avec des moyens parfois rudimentaires. Ils n’avaient pas besoin d’être formés ou même endoctrinés. Ils ont intégré les modes d’action et les objectifs de l’organisation, sans même en avoir été membres: provoquer des représailles, faire exploser la société, pousser à la guerre civile, forcer les musulmans à choisir leur camp.
En France, l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020 est le meilleur exemple de cette stratégie et des dégâts considérables qu’elle cause sur le surface politique et social. La » guerre contre le terrorisme » ne peut être menée par les seules forces spéciales en Syrie ou auSahel Cela fait également partie d’un effort continuous de notre société Pour ne pas tomber dans le piège tendu par les partisans d’Abu Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi