Les centrales nucléaires de nouvelle génération en Europe nécessiteront un investissement de » 500 milliards [d’euros] d’ici 2050 « , estimé dans un entretien avec journal du dimanche (JDD) en date du 9 janvier, le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, qui juge « Essential » labellisation verte ouverte pour l’énergie nucléaire dans le cadre de la transition énergétique.
« Les centrales nucléaires existantes nécessiteront à elles seules 50 milliards d’euros d’investissements d’ici 2030. Et 500 milliards d’ici 2050 pour les nouvelles générations ! « , précise le commissaire français.
Le 31 décembre, la Fee européenne a dévoilé un projet de labellisation verte des centrales nucléaires et à gaz, qui vise à faciliter le financement des installations contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Ce classement, ou « Taxonomie », définit les domaines d’investissement qui bénéficieront des labels verts. Or, l’objectif européen de neutralité carbone en 2050 implique la mobilisation d’investissements colossaux : la taxonomie est conçue pour permettre d’obtenir des financements à des situations favorables.
« Permettre au secteur d’attirer des capitaux »
Pour Thierry Breton, « Inclure le nucléaire dans la taxonomie est donc essential pour permettre au secteur d’attirer tous les capitaux dont il aura besoin ».
« La transition écologique va conduire à une révolution industrielle d’une ampleur sans précédent. Ainsi qu’une course aux capitaux entre les différentes sources d’énergie – Les énergies renouvelables à elles seules devront mobiliser 65 milliards d’euros d’investissements par an, par exemple. Et il faudra ajouter à cela 45 milliards d’investissements annuels pour acquérir des infrastructures de réseaux supplémentaires », a-t-il estimé.
Alors que 26 % de l’électricité produite dans l’Union européenne aujourd’hui est d’origine atomique, il estime que « Le nucléaire représentera au moins 15 % de l’ensemble [du mix énergétique] en 2050″.
Le sujet fait l’objet de débats houleux entre les Vingt-Sept, une dizaine de pays – la France en tête – promouvant activement le nucléaire face à des Etats très réticents à l’atome civil, comme l’Allemagne ou l’Autriche. .
La Fee a envoyé son projet de texte, débattu depuis des mois et encore provisoire, aux États membres le 31 décembre. Le texte fixe des situations, notamment un délai : pour la building de nouvelles centrales nucléaires, les projets doivent avoir obtenu un permis de construire avant 2045.