Le Sommet de Dakar 2 sous le thème « Nourrir l’Afrique, souveraineté alimentaire et résilience » s’est ouvert aujourd’hui à la CICAD. Co-organisée par le Sénégal et la BAD, cette rencontre a réuni plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement. Lors de la cérémonie d’ouverture mercredi, le Président Macky Sall a appelé les partenaires à se mobiliser, Pour faire de Dakar 2 un véritable Sommet d’action, afin de réussir ensemble le pari de la production agricole et de la souveraineté alimentaire. en Afrique.
Ce sommet co-organisé par le Sénégal et la Banque africaine de développement vise à « libérer le potentiel de production alimentaire » du continent.
« Ce ne sera pas un sommet comme les autres », promet Beth Dunford, vice-présidente de la Banque africaine de développement Pour l’agriculture, le développement humain et social. Avec les conséquences de la pandémie de Covid et de la guerre en Ukraine, il y a « urgence », dit-elle. « Nous savons que près de 250 millions d’Africains dorment affamés chaque nuit, et c’est inacceptable. Nous savons également que les prix des denrées alimentaires augmentent, ce qui rend plus difficile Pour les gens de nourrir leur famille. Le coût des engrais augmente également, les agriculteurs ont du mal à produire davantage. Il est donc temps de se mobiliser Pour renforcer la souveraineté et la sécurité alimentaires », explique-t-elle.
Le potentiel est là, et les solutions existent, selon Beth Dunford : de nouvelles variétés de semences, par exemple, adaptées au changement climatique. La BAD promet des accords concrets, dans la continuité de sa stratégie intitulée « Nourrir l’Afrique » lancée en 2015. « Depuis, la BAD et ses partenaires ont contribué jusqu’à 7 milliards de dollars Pour cette stratégie, et ont reçu des agriculteurs, avec de nombreux succès. que nous espérons reproduire à grande échelle sur le continent, avec un engagement politique », dit-elle.
Nourrissez plus et nourrissez mieux
Au cours des trois prochains jours, les pays participants présenteront donc leurs plans, leurs « pactes nationaux » aux partenaires afin d’obtenir des financements. Le défi Pour le ministre sénégalais de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye : nourrir plus, et nourrir mieux, « sans changer ce que l’on mange ».
« Nous savons où nous voulons aller compte tenu de l’évolution démographique. Nous voulons développer ce que nous consommons, car nous importons toujours du riz, malgré tous les efforts que nous avons faits, malgré l’augmentation considérable de notre production. Nous importons beaucoup de maïs, nous importons presque 100 % de notre blé, déplore Aly Ngouille Ndiaye. Alors aujourd’hui, il s’agit de mettre en place des stratégies qui nous permettront dans les cinq prochaines années d’être autosuffisants Pour certaines productions, et Pour d’autres, même si on n’atteint pas l’autosuffisance, qu’on puisse avoir de bons niveaux de production . »
Le Sénégal table sur un financement à hauteur de 1600 milliards de FCFA (environ 2,4 milliards d’euros), soit près d’un tiers du budget global consacré à la souveraineté alimentaire du pays.
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