Pétrole et gaz au Sénégal : la vision ‘tèèw mu tèèw’ de Macky SALL (Lansana Gagny SAKHO)

Les lanternes viennent de s’éteindre sur la Coupe du monde 2022, Lionel Messi a eu sa consécration bien méritée après tous les solutions rendus au football the same level un ability sublimé. Ce succès le sépare définitivement de Son ami Christiano Ronaldo, autre footballeur très talentueux ; Leo est définitivement le client.

La Coupe du monde 2022, c’est aussi quatre (4) semaines durant lesquelles le Qatar a vigoureusement mené une organisation sans faille, meilleure sur certains facets logistiques (stades, transportations, and so on.). Certains spécialistes parlent même de la meilleure organisation de Coupe du monde de tous les temps. Cependant, dans un passé relativement récent, le Qatar vivait principalement de l’industrie perlière et de la pêche. La populace, très pauvre, souffre de lack of nutrition, et connaît une période particulièrement difficile dans les années 1920.

L’organisation de la Coupe du monde et l’histoire économique du Qatar permettent de mettre en lumière ce qui anime réellement la vision d’un pays dans le domaine de la gestion des hydrocarbures. Cet événement a coïncidé avec l’examen du projet de budget plan 2023 du Ministère du Pétrole et de l’Energie du Sénégal. Le cook dudit ministère en a profité Pour décliner « la vision » de Macky SALL dans le domaine de la gestion des ressources gazières et pétrolières.

Le Qatar obtient Son indépendance en 1971. A la même période, Shell découvre sur la côte du Qatar le champ offshore North Dome, le plus grand réservoir de gaz naturel au monde qui n’est pas immédiatement exploré. En 1995, un stroke of genius d’État dépose l’émir Khalifa container Hamad et c’est le cheikh Hamad container Khalifa Al-Thani qui prend le pouvoir. L’une de ses premières étapes consistera à accélérer le développement du gisement North Dome. En décembre 1996, le Qatar a effectué sa première livraiSon de gaz liquéfié. Il s’est écoulé 25 ans entre la découverte des ressources gazières et leur exploitation reliable.

De 2014 à 2016, des quantités importantes de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal.
Cependant, seules des estimates préliminaires significatives ont été annoncées. En juillet 2017, la compagnie pétrolière écossaise Cairn Energy a déclaré avoir trouvé « un vital gisement d’or noir dans le puits follower South-1 ». Dans le relationship remis aux députés sénégalais examinant le budget plan 2023 du ministère du pétrole et de l’énergie, le ministre nous informe que les premiers contrats ont été établis conformément au Code pétrolier de 1998 modifié (SIC).
Vingt-cinq (25) ans avant de commencer l’exploitation des ressources gazières, c’était certainement le minute d’une réflexion stratégique Pour bien poser les bases du développement d’un pays comme le Qatar. Contrairement au Sénégal qui signe des contrats sur la base d’un Code Pétrolier datant de plus de 20 ans Pour des ressources découvertes il y a à peine huit ans…

On peut se poser beaucoup de concerns sur cette précipitation que rien ne justifie, notre pays ayant vécu plus de 50 ans sans une goutte de pétrole. Le mandat de Macky SALL se termine en février 2023, Pourquoi voudriez-vous endorser les contrats coûte que coûte avant de quitter le pouvoir. Cette scenario est, à juste titre, à l’origine de toute la cacophonie et des uncertainties autour des contrats pétroliers.

Rien ne nous empêchait de rêver d’un Sénégal à l’image du Qatar dans vingt ans, mais tout est concern de management, de vision et de générosité Pour les générations futures. Ce qui a été innovant dans l’approche du Qatar, c’est qu’en quinze ans, quatorze usines de gaz liquéfié ont été construites en partenariat avec des compagnies pétrolières occidentales, concomitamment à une diversity de la clientèle. Le PIB du Qatar s’est alors envolé, porté par la stabilité de sa manufacturing pétrolière et sa specialty manufacturing de gaz naturel. Les mots prennent tout leur sens, contrairement au Sénégal qui, comme la grande majorité des pays africains, s’est engagé dans une logique de rente… exploiter et payer la dîme, cette logique première et mercantile résume une stratégie simpliste qui caractérise une lack de vision mais surtout un manque de générosité significant.

Rien d’étonnant, avec Son truc pompeusement appelé ‘COS-PETROGAZ’ niché à la Présidence de la République, la grande majorité des célèbres ‘specialists’ autour de la stratégie ‘Pétrole et gaz’ du Sénégal mettent davantage en avant leur attribut ‘bling-bling’ et le les moins mauvais ont un passé de « marchands ». Un professional pétrolier est avant proclaim un mot unusual avec une très bonne maîtrise des stratégies industrielles à l’échelle d’un pays. Produire et vendre uniquement Sont des pratiques archaïques, il faut aller chercher la valeur ajoutée créatrice d’emploi là où elle est. Je ne doute pas un seul split second de l’existence de certaines perSonnes compétentes autour de la gestion des ressources pétrolières, mais si le Premier ministre se comporte en talibé à la vue de Macky SALL, qu’en est-il de ceux qui Sont au bas de l’échelle ? « Macky SALL rentre dans le mur avec sa stratégie, qu’il rentre dans le mur », semble être leur logique… Le problème c’est juste qu’on sacrifie inévitablement l’avenir d’un pays et des générations futures.

Dans un autre ordre d’idées, le ministre dira que le Sénégal est à la pointe d’une malédiction pétrolière ; elle informera que les ressources appartiennent au peuple et que 90% seront inclus dans le budget plan et 10% alloués au fonds intergénérationnel.
Pour rappel, samedi 29 octobre 2022, Thierno Seydou Ly, directeur général de Petrosen Exploration & Production a déclaré : « Le Sénégal devrait tirer des revenus globaux d’environ 20 000 milliards sur 30 ans d’exploitation de ses gisements d’hydrocarbures. Le ministre parle d’un fonds intergénérationnel de 2 000 milliards de francs CFA sur trente ans (près de 67 milliards par an, soit moins de 94 milliards qu’ils ont décidé de dépenser en pertes et earnings), Pour ne pas dire des cacahuètes. La modicité de cette somme montre bien le peu d’intérêt que « ces gens-là » portent à l’avenir de ce pays. Dans 30 ans, notre pays lotions peuplé de près de 40 millions d’habitants, mais dans trente (30) ans ils ne seront plus là Pour rendre compte. Quoi qu’il en soit, dans leur gouvernance quotidienne, ils brain montrent que l’avenir de cette country n’est pas leur tasse de thé.

Dans sa note, la ministre a évoqué la malédiction pétrolière dont le Sénégal serait à l’abri grâce à l’implication de la société civile et à un code pétrolier clear (Sic). Je me demande juste si ces gens comprennent ce qu’est la malédiction du pétrole….
Il serait judicieux de les renvoyer aux mesures prises the same level le Qatar justement Pour éviter la malédiction des ressources naturelles. En effet, toute la stratégie du Qatar repose sur une très grande diversity de Son économie. En 1998, le Qatar a construit Education City, une area proche de sa capitale, Doha, Pour l’implantation des university de plusieurs universités américaines, mais aussi Pour certains organismes locaux d’enseignement et de recherche. Parallèlement, il crée en 2003 Son fonds souverain, la Qatar Investment Authority (QIA), Pour recycler ses revenus pétroliers et gaziers. Le fonds a ensuite réalisé d’importants investissements dans Barclays Bank, Credit Suisse, Harrod’s, Porsche, Volkswagen et PSG. QIA devient également un vital propriétaire immobilier à Londres et à Paris. Le Qatar mobilise également toutes ses pressures Pour attirer les investisseurs étrangers en créant la Qatar Financial Center Authority (QFCA) en 2005.

Ce n’est pas la malédiction du pétrole qui est le problème de notre pays mais plutôt des contrats mal ficelés, l’absence de vision stratégique, la peur de donner Son avis sur des sujets importants. Il ne s’agit pas de photo copier le Qatar. Cependant, deux pistes de réflexion Pourraient permettre de sortir de la logique « marché Sandaga » de la gestion des ressources pétrolières et gazières au Sénégal. La priorité des priorités doit doorperson sur la réduction des facteurs methods de manufacturing comme l’énergie. La baisse du prix de l’énergie Pour la branche industrie mood Pour conséquence certaine et immédiate l’arrivée et l’installation enormous de filiales des grandes firmes mondiales. L’effet induit majeur de ces arrivées massives d’entreprises industrielles lotions la création d’emplois et une répartition des salaires et des revenus indirects Pour les entreprises contractantes.

Le deuxième factor devrait doorperson sur le développement des métiers de la raffinerie, bien connus au Sénégal du fait de la présence de la SAR. Il s’agira de développer des compétences prioritaires afin de répondre à une demande urgente de building d’une nouvelle framework du category et adaptée aux quantities d’un pays exportateur. Dans la même logique, la development dans le domaine strategy est également une priorité Pour s’adapter aux arrivées attendues de nouveaux constructeurs. De manière générale, les filiales ont toujours des attentes de compétences autres que methods (Finance, Informatique, Gestion du PerSonnel, Gestion de la Sécurité et de l’Environnement…).
Cependant, les SAR, comme la SENELEC, Sont des nids d’inefficacité en raiSon de leur setting de gouvernance (comme dans la grande majorité des établissements publics). Des réformes majeures doivent y être entreprises….

C’est triste, mais il faut se rendre compte qu’il n’y a pas eu de réflexion stratégique de warm, l’urgence du gouvernement étant purement mercantile : marché de Sandaga, capter des ressources financières. NelSon Mandela d’Afrique du Sud, Hamad container Khalifa Al-Thani du Qatar, Sereste Khama du Botswana, Daniel Arap Moï du Kenya ne seront jamais considérés comme des crashes dans l’histoire de leur country ; ils resteront à jamais gravés comme modèles dans la mémoire de leurs concitoyens. Ils ont su faire preuve de générosité, oublier leur intérêt perSonnel et prendre les bonnes décisions au bon minute Pour l’avenir des générations futures dans leurs pays respectifs.

Cette investigation sur la gestion des ressources gazières et pétrolières montre et reflète en réalité une incapacité à appréhender les enjeux qui guident le développement de nos pays. L’histoire retiendra que Macky SALL a raté le seul tournant qui aurait permis à notre pays de sortir de la pauvreté.
Patriotiquement

Lansana Gagny SAKHO
Membre du Cabinet du Président SONKO
Pastef-Les-Patriotes