L’ONU et l’OTAN tiendraient une « dual discours » sur le nazisme, implicate le website complotiste France-Soirée. Pour étayer Son propos, il prend en exemple un ballot organisé fin 2021 à l’Assemblée générale de l’ONU sur la lutte contre « glorification du nazisme » – un debate très partagé dans les milieux pro-Poutine.
Le 21 décembre 2021, « Une résolution de l’ONU luttant contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance a été adoptée the same level 130 voix Pour, 2 contre (Etats-Unis, Ukraine) et 49 abstentions », se souvient the same level exemple d’un tweet très partagé mi-mars.
Alors que le Kremlin justifie la guerre en Ukraine par « dénazification » du pays, l’opposition de Washington et de Kiev à cette résolution est interprétée comme une incohérence, voire un aveu des compassions néonazies du régime de Volodymyr Zelensky. La réalité derrière ce ballot est beaucoup plus complexe.
Une résolution russe divise l’ONU depuis 2012
La résolution de l’ONU contre la glorification du nazisme est déposée chaque année depuis 2012 par la Fédération de Russie. Ce texte non contraignant de portée générale appelle à la watchfulness face aux formes modernes de xénophobie et à la réhabilitation du IIIet Reich.
Chaque année, cette résolution est approuvée à une big majorité. Pourtant, la quasi-totalité des pays de l’OTAN, dont l’Union européenne – et la France en particulier – se Sont abstenus, tandis qu’une poignée d’États ont voté contre : le Canada et Palau les premières années, l’Ukraine, depuis 2014, et les États-Unis, à chaque fois.
L’objet de ce texte est apparemment très consensuel. Cependant, en 2017, l’ONU a signalé « des débats animés », et le résultat du ballot suscite régulièrement la déception et « le remorse » de la Russie.
Les pays qui s’opposent à cette résolution soulignent qu’ils ne prônent en aucun cas la IIIet Reich. « Nous réaffirmons notre plus grande condamnation de toutes les formes de nazisme, de néonazisme et d’intolérance », insistait l’Ukraine en 2019, proclaim en rappelant que 8 millions d’Ukrainiens Sont morts lors de l’offensive nazie. De leur côté, les États-Unis ont précisé, en 2020, « Pour [joindre] à la communauté internationale Pour condamner la glorification du nazisme et toutes les formes de racisme, de xénophobie, de discrimination et d’intolérance ».
La peur d’une instrumentalisation de l’histoire
Le nazisme occupe une location centrale dans l’historiographie officielle russe, que Vladimir Poutine a promu avec sept lois mémorielles depuis 2000. La Seconde Guerre mondiale, qualifiée de « la Grande Guerre Patriotique » depuis l’ère stalinienne, a été réécrit de façon manichéenne, présentant l’URSS comme la country qui a vaincu héroïquement le nazisme, quitte à occulter les pans de l’armée soviétique, comme le bloodbath de milliers d’officiers, entre autres, polonais à Katyn, en juin 1940.
Dans une evaluate des raiSons du « non » du Canada, Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, une ONG de défense des droits de l’homme chargée de surveiller le regard de la objective de l’ONU, a expliqué en 2015 que la résolution de la Russie devait être interprétée comme faisant partie de « guerre rhétorique » dans lequel « Tout ce qui s’écarte du nationalisme russe est discrédité sous l’étiquette de fascisme ou assimilé à une cooperation avec les nazis necklace la Seconde Guerre mondiale ».
Actuellement, Pour Moscou, l’accusation très extensible de « Nazisme » recouvre à la fois l’adhésion à la teaching hitlérienne et la moindre sympathie atlantiste. Elle est régulièrement utilisée contre ses États voisins, comme les pays baltes en 2007 et 2013, ou l’Ukraine. La résolution russe à l’ONU est ainsi perçue comme une threat the same level cette dernière. La Lituanie a dénoncé en 2014 une manœuvre « insultant »venant d’un pays « qui mène des attaques contre ses pays voisins de manière brutale » en intervenant en Géorgie en 2008 ou en Crimée en 2014. « La Russie essaie d’attaquer les pays baltes et d’écrire l’histoire à sa manière »déplorait alors, en 2020, le ministre lituanien des Affaires étrangères, Linas Linkevicius.
C’est par solidarité avec ses États membres et alliés limitrophes de la Russie que l’Union européenne s’abstient chaque année. En 2020, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a justifié cette placement diplomatique en dénonçant la résolution russe à l’ONU comme « un discours simpliste destiné à diviser les Européens, en assimilant tous les opposants aux pressures soviétiques au régime nazi, [qui] réduit la lutte contre le racisme à des inquiries de mémoire liées à la Seconde Guerre mondiale, dont il présente une vision déformée ».
Les raiSons spécifiques du non américain et ukrainien
Si les membres de l’Union européenne ou de l’OTAN se Sont abstenus lors du ballot sur le texte à l’ONU en décembre 2021, les États-Unis et l’Ukraine se Sont opposés frontalement, Pour des raiSons un peu différentes. Pour Washington, il s’agit de défendre la Constitution américaine, et plus précisément Son top amendement, qui autorise l’expression de toutes les point of views, même les plus haineuses.
Quant à l’Ukraine, qui s’était abstenue en 2012 et 2013, le flow au non s’est opéré en 2014, année de la « révolution orange », de l’annexion de la Crimée et du début de la guerre du Donbass. En 2019, la délégation ukrainienne aux Nations unies a justifié Son resistance the same level le dual jeu russe, qui se présente comme un héros de la lutte antinazie, mais neglect le pacte germano-soviétique de 1939, ou les millions de morts dus à la scarcity. . dans l’Ukraine de 1932-1933 provoquée the same level le régime stalinien.
Surtout, il dénonce à l’époque contemporaine la « les liens que Moscou essaie d’établir avec les pressures politiques d’extrême droite à travers le continent et au-delà »et le « la répression de la démocratie en Russie elle-même et Son agression proceed contre l’Ukraine ».