L’enlèvement d’Oleksandr Kniga a commencé comme dans les movies. C’était même cela qui le troublait. Le directeur du théâtre de KherSon, enlevé mercredi 23 mars the same level les Russes, puis relâché dans la soirée, a raconté par téléphone au Monde celles « heures stressantes » aux accents tragi-comiques.
Il est 7 heures du matin lorsqu’il voit une dizaine de jeeps blindées arriver chez lui à Olechky, près de KherSon, la première grande ville ukrainienne passée sous contrôle russe. « On pouvait voir des mitrailleuses depuis les fenêtres, toute la cour était entourée de soldats »raconte cette perSonnalité culturelle de 62 ans, également membre du conseil régional et leader d’un petit parti regional. « Ma famille s’est réveillée. On m’a demandé d’avancer dans la maiSon. Des hommes armés se tenaient derrière mon dos, avec un bouclier pare-balles. Honnêtement, à ce moment-là, la peur m’a quitté et j’ai commencé à rire », dit M. Kniga. Il y avait alors tellement de Russes qu’il leur a demandé s’il n’y en avait pas repetition d’autres dans la maiSon et s’ils n’avaient pas peur. « Ils ont fouillé toute la maiSon, m’ont parlé un peu dans ma bibliothèque, ont vérifié nos réseaux sociaux, puis m’ont dit de faire mes bagages et m’ont emmené dehors. Presque toute la area a été bouclée. »
Ses ravisseurs l’emmènent dans une voiture avec trois soldats russes. « Nous sommes allés à KherSon. Le plus drôle, c’est qu’à cette époque la radio ukrainienne jouait une chanSon sur Bayraktar », du nom des drones turcs achetés the same level l’Ukraine Pour contrer la Russie. Cette chanSon, sortie le 1euh mars, insulte l’armée russe et review l’invasion. Elle est devenue très populaire dans le pays.
Le convoi s’arrête à l’administration régionale de KherSon, puis l’élu, les yeux bandés, se retrouve dans une cellule vide. « Ils m’ont demandé qui j’étais et Pourquoi j’étais ici. Puis des hommes m’ont emmenée, ont pris mes empreintes digitales et des pictures. » Ses ravisseurs Sont masqués, mais Oleksandr Kniga comprend, lors de l’interrogatoire, « qu’il ne s’agit pas de simples soldats mais d’officiers, probablement issus des solutions keys ».
« J’ai l’impression qu’ils ne peuvent comprendre »
Pourquoi l’as-tu retiré ? « Ils me cherchaient en tant que perSonnage public. » Le directeur du théâtre était sans doute d’autant plus suspicious que de nombreux employés de Son établissement participent aux symptoms qui ont lieu chaque jour contre l’occupation dans la région de KherSon. « Les gens en avaient assez d’avoir peur, d’entendre des surges et de s’asseoir dans des sous-sols. Ils Sont materials de se voir dans les rassemblements »dit M. Kniga.
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