Pour analyser. Replacée au centre des grands enjeux géostratégiques et income à son cœur de métier – face à la menace russe – l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a une dette de reconnaissance envers Vladimir Poutine : sans le président russe, sans ses menaces sur l’Ukraine et son unbelievable exige la safety de ce qu’il considère comme la sphère d’affect de son pays, il lutterait encore dans ses angoisses existentielles. La voilà d’un coup rafraîchie, autorisée à dire, par exemple, comme récemment son secrétaire général, Jens Stoltenberg, que le risque d’un conflit armé en Europe est « Réel ».
Les dernières années ont cependant été très difficiles. En 2019, le président de la France, seul pays de l’Union européenne à être « doté » – à savoir, selon le jargon des specialists, qu’il possède l’arme nucléaire et un siège everlasting au Conseil de sécurité de l’ONU – a déclaré l’Alliance dans un état de » mort cérébrale « . De 2017 à 2020, de douloureuses querelles sur la « Le partage du fardeau » et la raison d’être de l’organisation ont été alimentées, pendant quatre ans, par l’administration Trump. Quant au pitoyable retrait d’Afghanistan, en 2021, il a sans doute scellé la fin de l’objectif de « Development de la nation » affecté à une alliance en dehors de sa portée habituelle.
Conflit latent
Enfin, un conflit latent oppose encore, au sein même de la construction, les défenseurs du « tout pour l’Alliance », soutenus par M. Stoltenberg, et les partisans d’une Europe de la défense qui sèment la confusion : ce projet ne saurait être confondu avec le défense de l’Europe tant qu’elle n’est pas plus unifiée, dotée de forces intégrées et mobilisables, d’une chaîne de commandement et d’une véritable autorité politique. En clair, tant que l’Europe ne sera pas une fédération – ce qui reste évidemment une utopie – c’est l’OTAN qui continuera d’assurer la safety du continent.
Les débats sur l’adhésion qui ont surgi très récemment en Finlande et en Suède, deux pays partenaires mais jusqu’ici non membres de l’Alliance, sont un autre signe que c’est encore dans le cadre de l’OTAN, et pas ailleurs, que de nombreux Européens envisagent la défense de le territoire; c’est d’autant plus vrai qu’ils font face à une Russie qui entend sciemment mettre leur détermination à l’épreuve. Elle prétend à tort avoir reçu des assurances au début des années 90 que l’OTAN ne s’étendrait pas jusqu’à ses frontières. En réalité, c’est elle qui a violé le mémorandum signé à Budapest en 1994 avec Washington et Londres, qui prévoyait le respect des frontières de l’Ukraine, son indépendance et sa souveraineté. En retour, Kiev a abandonné les armes nucléaires stockées sur le territoire ukrainien.
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