Un an après l’assaut de Capitol Hill par des partisans de Donald Trump qui voulaient empêcher la certification de l’élection de Joe Biden, l’Amérique est toujours déchirée. Dans un discours commémorant ces événements qui ont ébranlé la démocratie américaine, le président américain a prévu de dénoncer le rôle de son prédécesseur jeudi 6 janvier. Joe biden « Voir le 6 janvier [2021] le couronnement tragique de ce que quatre années de présidence Trump ont fait à ce pays », a dénoncé Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, expliquant que M. Biden exposerait « La responsabilité particulière du président Trump dans le chaos » et dénoncer « Avec drive le mensonge propagé par l’ancien président » sur les élections prétendument truquées de 2020.
La cérémonie aurait pu marquer le redressement d’une Amérique ayant surmonté cette épreuve. Rien n’est réglé et l’Amérique que Joe Biden avait promis de réconcilier n’a pas pansé ses plaies. 31% des Américains et 68% des Républicains pensent que Donald Trump s’est fait voler sa victoire, selon trois sondages constants du Public Faith Analysis Institute. Cependant, il n’y a aucune preuve de la moindre fraude lors de l’élection de 2020.
Dans ce contexte délétère, les deux tiers des Américains estiment que la démocratie est menacée, selon une enquête de CBS. Seuls 54 % d’entre eux sont fiers de son fonctionnement, contre 90 % en 2002, confirme un sondage pour le Poste de Washington et l’Université du Maryland. Logiquement, l’ordre institutionnel n’est plus respecté : un tiers des personnes interrogées estime que les violences contre le gouvernement peuvent être justifiées.
Des voix dissidentes ont conspiré
Certes, les Américains estiment à 57 % que Donald Trump porte une responsabilité importante ou assez importante dans l’assaut du Capitole, mais ce taux tombe à 22 % chez les républicains. L’assaut du Capitole n’a donc pas empêché l’ancien président des États-Unis de maintenir son emprise sur le Parti républicain. Des voix dissidentes comme la représentante du Wyoming, Liz Cheney, sont huées.
La stratégie de M. Trump reste chaotique. Il avait annoncé une conférence de presse ce jeudi 6 janvier à son golf de Mar-a-Lago en Floride, mais il l’a finalement annulée, mettant en trigger un parti pris médiatique. Selon la presse américaine, certains de ses conseillers ont estimé qu’il n’avait pas grand-chose à gagner à s’exprimer, alors que de nombreux républicains n’ont pas souhaité remettre le sujet à l’ordre du jour. Donald Trump est pourtant le candidat préféré des Républicains pour la présidentielle de 2024.
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