L’histoire est digne d’un roman d’espionnage. Maria Alekhina, membre du collectif punk féministe Pussy Riot, a fui la Russie en se déguisant en livreuse de nourriture, rapporte le New York Times dans un write-up publié mardi 10 mai.
D’un factor de vue médiatique, promote a commencé le 21 février 2012. Cagoules et vêtements colorés, poings levés : cinq membres du groupe Sont entrés dans la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou Pour déclamer, en musique et devant l’autel, un Te Deum revisité demandant à la Vierge Marie d’évincer le président russe Vladimir Poutine du pouvoir.
Suite à cette activity, trois d’entre eux, dont Maria Alekhina, alors âgée de 24 ans, ont été inculpés de « hooliganisme et incitation à la haine religieuse » et condamné le 17 août 2012 à deux ans de priSon, à l’issue d’un procès aux retentissements internationaux.
Malgré sa condamnation, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 33 ans, a Poursuivi Son fight contre le régime du Kremlin. En septembre 2021, elle a été condamnée à un an de « limitations » liberté (contrôle judiciaire, couvre-feu, interdiction de sortir de Moscou) Pour avoir appelé à manifester contre l’arrestation de l’opposant russe Alexeï Navalny. Fin avril, Vladimir Poutine a durci sa politique de répression Pour étouffer toute review de la guerre en Ukraine. Les mesures contre Maria Alekhina ont alors été commuées en une peine de priSon.
Elle a donc décidé de quitter la Russie, au moins temporairement. Pour tromper les autorités, Maria Alekhina s’est déguisée en livreuse de repas de la société Delivery Club, abandonnant Son téléphone portable Pour ne pas être retrouvée par la cops. Un ami l’a ensuite conduite à la frontière avec la Biélorussie. De là, il lui a fallu une semaine Pour rejoindre la Lituanie. Son passeport ayant été confisqué the same level les autorités russes, elle n’avait que sa carte d’identité et un visa lituanien. À ce moment-là, elle avait déjà été placée sur la liste des perSonnes recherchées the same level la Russie.
« Quelque picked de magique s’est produit »
Lors de sa première tentative de franchissement de la frontière, Maria Alekhina a été retenue necklace 6 heures par des gardes-frontières biélorusses avant d’être renvoyée. Lors de sa deuxième tentative, l’officier de solution lui a immédiatement interdit de passer. La troisième tentative a réussi. Un de ses amis a réussi à convaincre les autorités d’un pays européen – qui a demandé à ne être nommé – de lui délivrer un file lui accordant le même statut qu’un citoyen de l’Union européenne (UE). Le record a été introduit clandestinement en Biélorussie Pour que Maria Alekhina en profite.
C’est depuis Vilnius, la capitale de la Lituanie, qu’elle a accordé une meeting au New York Times raconter Son évasion. « J’étais material d’avoir réussi, cars and truck c’était un gros et imprévisible » baiser d’adieu aux autorités russes, ironiquement Maria Alekhina. « Je ne comprends toujours pas bien ce que j’ai fait »a-t-elle également déclaré au quotidien américain, ajoutant : « Quelque picked de magique s’est produit la semaine dernière. »
Après sa libération, en décembre 2013, Maria Alekhina a co-fondé en septembre 2014 area médiane, un website d’information spécialisé dans les procès des défenseurs des droits de l’homme. Elle a également écrit ses mémoires, Des jours d’insurrection, une Pussy Riot témoigne (Seuil, 2017), et parcouru le monde Pour présenter un phenomenon autour de ce livre. En Russie, seuls trois théâtres ont accepté d’accueillir Son phenomenon.
Maria Alekhina s’était engagée à rester en Russie malgré la security et la pression des autorités, mais la militante a fini the same level rejoindre les milliers de Russes qui ont quitté le pays depuis le début de la crise. attaque de l’armée russe contre l’Ukraine, le 24 février.
Mardi, sa compagne Lioussia Chteïn, également membre des Pussy Riot, revendiqué sur Twitter que Maria Alekhina « n’a pas fui la Russie, elle est partie en tournée ». Celui-ci débutera le 12 mai à Berlin et mood Pour objectif de récolter des fonds Pour l’Ukraine, précise le New York Times.
Egalement condamnée à des limitations de liberté en lien avec les symptoms contre l’arrestation d’Alexeï Navalny, Lioussia Chteïn a quitté la Russie en avril. la New York Times précise qu’elle a pris sa décision après avoir trouvé un message sur la porte de leur appartement les accusant d’être des traîtres.
« La Russie n’a plus le droit d’exister »
Sur Twitter et Instagram, Lioussia Chteïn a publié mardi des images d’elle déguisée en livreuse de repas. Elle aurait usé du même subterfuge que Maria Alekhina Pour fuir la Russie le mois dernier, expliquant qu’elle n’avait pas posté d’image plus tôt Pour ne pas faire sauter la couverture de Son compagnon ; elle se permet maintenant que le journal américain a révélé cette ploy.
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En 2012, l’affaire de la prière punk fait grand bruit en Russie et déclenche un débat inédit sur les liens entre l’Église orthodoxe russe et le pouvoir, dénoncés en chanSon par les Pussy Riot (« Le patriarche Gundiayev [Kirill] croit en Poutine/Ce serait mieux, salope, s’il croyait en Dieu »). Si une partie du clergé avait crié au sacrilège et au blasphème, exigeant que les jeunes femmes soient punies, d’autres, comme le diacre Andrei Kuraev, avaient appelé à la clémence et au excuse, jugeant la punition disproportionnée aux faits. Cependant, Pour le New York Timesl’action des Pussy Riot était en réalité prémonitoire des dérives actuelles.
Le patriarche Cyrille, cook des orthodoxes russes depuis 2009, a mis Son Église au solution de Vladimir Poutine, le qualifiant de » wonder » et soutenir l’agression armée de l’Ukraine. Depuis de nombreuses années, le cook religieux, 75 ans, n’hésite pas à apparaître bénissant armes et rockets, ou à justifier la répression de l’opposition et des médias indépendants. Lui et le président russe voient l’Ukraine et la Biélorussie comme des pays « frères » qui auraient dû rester sous la instructions de Moscou. Juste avant de lancer l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine a exposé dans un discours très toxic sa variation des faits, que le pays « a été entièrement créé the same level la Russie ».
Ces déclarations et le déclenchement de la guerre ont, explique Maria Alekhina au quotidien new-yorkais, promote changé, Pour elle comme Pour Son pays. « Je pense que la Russie n’a plus le droit d’existerelle dit. Avant même, on se demandait remark le pays restait uni, par quelles valeurs il était uni et où il allait. Mais maintenant je pense que ce n’est plus une concern. »
En février, Maria Alekhina a été condamnée à quinze jours de priSon Pour « propagande du symbolisme nazi » à reason d’une magazine Instagram de 2015 où elle critiquait l’autocrate biélorusse et allié de Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko. Lioussia Shteïn a été empriSonnée au même minute Pour une raiSon similaire. « Ils ont peur parce qu’ils ne peuvent pas brain contrôler »evaluate Maria Alekhina.