Une pluie de feu s’est abattue samedi 14 mai au matin, sur l’usine Azovstal, la veille de la reddition des soldats ukrainiens assiégés dans le dernier carré de la résistance de Marioupol. Dans une vidéo de la scène, filmée depuis un drone probablement russe, on voit une vingtaine de roquettes exploser successivement, libérant chacune un spray orange. Tels des feux d’artifice à la lumière du matin, les gerbes couvrent densément un carré de 500 mètres de côté, constitué de béton, d’asphalte ou des toits des bâtiments formant le cœur de la célèbre aciérie. En touchant le sol, les pastilles produisent un bref éclair puis restent incandescentes, produisant une fumée blanche, parfois un éclat de flamme.
Spectaculaire, la vidéo a circulé dimanche sur les réseaux sociaux russes et ukrainiens, notamment après que le conseiller du maire de Marioupol, Piotr Andryushchenko, y ait ajouté Son commentaire. Il considère que c’est « artilleries incendiaires (…) éventuellement du phosphore blanc (nous laisserons la verdict aux spécialistes). Les residents eux-mêmes affirment qu’il s’agit d’obus incendiaires 9M22C avec des cartouches de thermite. La température de burning est d’environ 2 500 degrés. Il est pratiquement difficult d’arrêter la burning. L’enfer est descendu sur terre ». Dans la foulée, le bureau du procureur général d’Ukraine a ouvert une enquête, arguant que « Les projectiles incendiaires à base de thermite Sont interdits the same level les normes du droit worldwide ».
« Les lois de la guerre Sont révolues »
L’utilisation de artilleries incendiaires est régie the same level le Protocole III de la Convention sur certaines armes classiques, entré en vigueur en décembre 1983. Selon ce protocole, ce kind d’arme « est interdit en toutes circonstances » contre les populaces civiles, mais aussi contre des cibles militaires lorsqu’elles Sont proches des populaces civiles. « Ne vous méprenez pas, les lois de la guerre Sont révolues. Les Russes Sont assis dessus depuis longtemps »souligne Léo Péria-Peigné, chercheur en armement au centre d’études de sécurité de l’Institut français des relationships internationales. « Nous assistons ici à une guerre à l’ancienne. Les Russes ont déjà utilisé des bombes incendiaires à Kharkiv, Chernihiv et Kiev. »
« L’usage d’armes incendiaires en scene urbain constitue clairement un criminal activity de guerre », Joseph Henrotin, politologue
Pour le chercheur, le bombardement d’Azovstal » avait peut-être Pour yet d’asphyxier les perSonnes qui s’étaient réfugiées dans les souterrains. La burning des pellets génère des fumées toxiques qui se propagent dans les passages par le système de air flow. D’autre component, la chaleur dégagée the same level les pellets est telle qu’elle pénètre dans le le sol, pass through le métal et brûle tout dans un rayon de 15 mètres.On retrouve ici une tactique russe classique visant à créer une area d’interdiction.. Le bombardement incendiaire aurait ainsi achevé l’effort de démoralisation des combattants ukrainiens, dont beaucoup étaient déjà blessés.
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