Le nouveau président hondurien, classé à gauche, hérite d’un pays dévasté par la délinquance, le trafic de drogue et la corruption. Elle prend ses fonctions ce jeudi 27 janvier 2022.
La vie de Xiomara Castro a radicalement changé le 28 juin 2009. À l’aube de ce jour-là, des membres des forces armées ont envahi la résidence présidentielle et ont emmené Son mari en pyjama, Manuel Zelaya, alors président du pays. Il a été déporté par avion militaire auCosta Rica Le coup d’État avait été coordonné avec l’armée, les représentants du patronat, le Parti nationwide et l’épiscopat catholique. Dans les jours qui suivent, les quatre autorités apparaissent systématiquement, côte à côte, dans des symptoms publiques visant à légitimer le putsch. De quoi Manuel Zelaya était-il accusé? Un rapprochement un peu trop noticeable avec le Venezuela d’Hugo Chavez, et d’avoir trahi » le parti libéral sous l’étiquette duquel il avait été élu.
Les jours qui ont suivi la déportation forcée du président Zelaya ont été très mouvementés à Tegucigalpa et dans les principales villes du pays. De multiples exactions, parfois meurtrières, ont visé les symptoms contre le putsch, obligeant Xiomara Castro à se réfugier à l’ambassade des États-Unis pendant plusieurs semaines.
Le 7 juillet 2009, elle a mené une symptom de protestation contre les putschistes. Depuis, elle n’ a pas cessé Son activité politique. Elle a fondé le Parti libre, Pour la liberté et la refondation en 2011 lorsque Son mari est revenu au pays. En 2013, elle s’ est présentée à la présidence contre le représentant du Parti nationwide Juan Orlando Hernandez, qui a gagné malgré les allegations de fraude. A la tête de Son parti, Xiomara Castro Poursuit Son fight politique. Elle brigue le poste de vice-présidente du candidat Salvador Nasralla à l’élection présidentielle de 2017, que Juan Orlando Hernandez remporte, la constitution lui interdisant donc de se représenter.
Un narco-État
Aux élections du 28 novembre, elle devance facilement le poulain du président sortant, Nasry Asfura, ne laissant aucune possibilité de contester le résultat du scrutin. Les 12 années au pouvoir du Parti National ont été marquées par une dégradation des conditions de vie de la population, par une insécurité de plus en plus insupportable, avec un taux d’homicides parmi les plus élevés de la planète (37,6 Pour 100 000 habitants); à cela s’ ajoute une corruption qui touche tous les rouages de l’État, Transparency International classant le Honduras 157 et sounded mondial sur 180 pays. Une scenario intenable Pour la majorité des Honduriens, qui a provoqué une émigration huge vers les États-Unis
Le président sortant est soupçonné d’avoir participé au trafic de cocaïne qui traverse Son pays Pour approvisionner les Etats-Unis Il a été cité dans de nombreux procès Pour trafic de drogue et Son frère a été condamné à la priSon à vie aux États-Unis Pour trafic de drogue. Certains appellent le Honduras un État narco. L’un des candidats à la présidentielle de novembre dernier, Yani Rosenthal, a purgé trois ans de priSon aux États-Unis Pour blanchiment d’argent issu du trafic de drogue.
Le fléau de la corruption
Xiomara Castro accède ainsi à la présidence d’un pays dévasté par 12 ans de pouvoir duParti National Elle a promis d’abroger lois sur l’impunité« . L’une d’entre elles interdit la divulgation de toute details concernant les achats de l’État. Une autre a allégé les peines prévues par le Code pénal Pour punir le blanchiment d’argent. Elle a également annoncé qu’elle bloquerait le développement des ZEDE, des zones spéciales de développement économique censées favorisent le développement mais Sont en fait des États dans l’État, où le droit commun n’est plus appliqué et où les perSon nes Poursuivies par la justice ont pu trouver haven.Elle envisageait également d’égaliser l’avortement et les mariages homosexuels.
Elle a également exprimé la volonté de créer, avec l’aide de l’ONU, une commission de lutte contre la corruption. Une telle commission existait mais le précédent gouvernement a mis fin à ses activités en janvier 2020, arguant qu’il s’ était rendu coupable d’atteintes à la présomption d’innocence.
Mais Son mandat est déjà chahuté au Parlement: 20 députés de Son parti se Sont alliés au Parti nationaliste, Pour élire à leur tête un autre candidat que celui que souhaitait le nouveau président. Une manœuvre rendue possible par la corruption qui gangrène depuis longtemps le monde politique hondurien, et do not usent les milieux les plus conservateurs Pour empêcher toute réforme du système.